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L’ex d’un footballeur pro: “j’aurais pu mourir”

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L’ex-compagne d’un joueur de football africain encore en activité a raconté à L’Equipe, dans son édition du jour, son quotidien de femme battue. Extraits.
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Revenue de l’enfer conjugal que lui a fait vivre son ancien compagnon, un joueur de football professionnel, «Miriam» (son prénom a été changé) raconte le terrible quotidien d’une femme battue, annonce le quotidien L'Equipe dans son édition de ce lundi.

Si, à l'époque des faits, elle n'avait pas eu la force de porter plainte contre lui, elle a souhaité témoigner parce qu’elle a su «qu'il avait tapé sa nouvelle compagne, y compris pendant sa grossesse. Je le sais car chaque fois que "Monsieur" (c'est ainsi qu'elle nomme désormais le joueur) la frappait, elle prenait le train pour être hébergée chez son beau-père (le père du joueur), avec qui je suis restée en contact. Je vous ai contactés parce que j'ai peur qu'il finisse par tuer quelqu’un…», a-t-elle confié au quotidien français.

Ci-dessous des extraits de l’Interview:

«Quand je l’ai connu, il était adorable. Mais dès qu’on a habité ensemble, j’ai vu qu’il n’était pas très stable et qu’il était vraiment violent. C’est là qu’il a commencé à me frapper. C’est difficile à croire en le voyant comme ça. Avec moi, il était très jaloux et pouvait changer de personnalité à tout moment. N’importe quoi pouvait déclencher sa violence… Il cherchait toujours un prétexte pour taper. Et ce n’était pas des petites gifles, mais des coups de poing dans le ventre, sur le visage, partout… En plus, je dépendais complètement de lui financièrement, car il refusait que je travaille. Dès que mes copines m’appelaient pour me voir, il pensait qu’elles voulaient me présenter un mec. Il était parano».

«Une autre fois, en avril 2015, j’ai perdu connaissance. On était en vacances à Paris dans un hôtel proche de la gare de Lyon, et il m’a frappée dans la chambre. Quand je me suis réveillée après ses coups, il était assis à côté de moi. Le réceptionniste de l’hôtel a tapé à la porte et lui a dit: “Monsieur, on va appeler la police, les voisins se plaignent.” Mais, comme toujours, il leur a répondu sur un ton agréable: “Mais non, c’est rien, ma femme a juste fait une crise de jalousie.” Et, à chaque fois, on le croyait. Pourtant, quand j’ai repris connaissance, je n’arrivais plus à respirer. À l’hôpital Salpêtrière, l’infirmier a tout de suite compris. J’avais beaucoup d’ecchymoses sur le corps, mais comme “Monsieur” était présent, vu que c’était toujours lui qui m’amenait à l’hôpital, j’ai déclaré que j’avais été agressée par un tiers. L’infirmier l’a fait sortir, a glissé dans ma main un document où il avait écrit que j’étais très mal en point, et m’a dit: “Si vous vous décidez à porter plainte, déposez ce document à la police.” Je l’ai gardé pendant un an, jusqu’au jour où il a déchiré tous mes papiers».

«En février 2016, j’ai vraiment décidé de le quitter. J’ai fait mes valises et je suis partie à la gare pour prendre un train et fuir. Il est arrivé et, devant tout le monde, il a vidé mes valises par terre. J’étais enceinte de quatre mois et il m’a mis plusieurs claques. Malheureusement pour lui, les caméras de la gare l’ont filmé. Moi, je pleurais et je le poursuivais pour récupérer mon porte-monnaie. Quand je suis revenue, plusieurs policiers m’ont entourée et dit: “Madame, vous allez bien? On a vu qu’il vous a tapée et on l’a reconnu.” J’ai quand même répondu: “Non, non, ce n’est pas lui.” Pendant quarante-cinq minutes, ils ont essayé de me convaincre de témoigner contre lui, mais je ne voulais rien dire. Donc l’affaire a été passée sous silence».

Par Mohamed Yassir
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