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Lions de l'Atlas. Renard-Hadji, la formule gagnante

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Fin 2015, Mustapha Hadji et Badou Zaki sont en désaccord. L'info fait un grand bruit dans les médias, et au final, Zaki est limogé en pleine phase éliminatoire de la CAN 2017 pour laisser sa place à Hervé Renard, entraîneur double champion d'Afrique. Il décide de garder le ballon d'or africain 98, et la suite a marqué l'histoire.
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La formule concotée par Fouzi Lekjaa et sa fédération en février 2016 s'est avérée gagnante. Faire signer l'entraîneur le plus coté en Afrique, mettre à sa disposition un joueur légendaire respecté partout sur le continent comme adjoint, et lui donner tous les moyens financiers possibles et imaginables. Le but était de se qualifier à la CAN et y faire bonne impression, revenir et se qualifier au Mondial 2018, 20 ans après la dernière participation en 1998.

C'est désormais chose faite. En novembre 2017, le Maroc a officiellement retrouvé sa place de locomotive du football africain, après une longue... très longue traversée du désert. Le Wydad est champion d'Afrique, les Lions de l'Atlas ont battu les Éléphants de Côte d'Ivoire à Abidjan pour valider le ticket du Mondial. Bref, c'était le mois de la récolte de tout ce que la FRMF a semé durant les 4 dernières années. Mais sans un staff technique capable de mobiliser les joueurs autour d'un objectif commun, on n'était pas capable de faire grand chose avec ce groupe qui ne parle même pas la même langue.

Vendredi soir lors d'un talkshow, Mustapha Hadji a eu la meilleure réponse possible quand le présentateur lui a posé la question qui concerne la communication entre les joueurs. Comment font-ils pour se comprendre sur le terrain? Hadji répond alors que c'est avec le coeur qu'ils communiquent. Une réponse qui résume l'état d'esprit des Lions de l'Atlas, depuis la CAN 2017. On a retrouvé des guerriers sur le terrain, qui se battent pour le moindre ballon. Et grâce à cette "grinta", on a pu soulever des montagnes pour retrouver le Mondial.

Un grand merci donc à Hervé Renard qui a les mots justes. Mais on doit un plus grand merci à ses adjoints, les hommes de l'ombre comme Mustapha Hadji et Patrice Beaumelle. Le premier, son rôle était de donner un zeste de son expérience africaine à ces joueurs qui sont en grande partie nés en Europe. Il est normal qu'ils prennent Hadji comme grand exemple, son mot est donc logiquement écouté et respecté même par les immenses ego présents aux vestiaires.

Quant à Patrice Beaumelle, c'est le bras droit inamovible de Hervé Renard. Chargé de repérer, rédiger des rapports et suivre de près les jeunes joueurs marocains partout dans le monde, il a été l'un des artisans de cette qualification méritée. Renard, Hadji et Beaumelle ont donc marqué l'histoire en menant les Lions de l'Atlas au Mondial russe. Désormais, ils espèrent faire mieux que de la simple figuration au sein des 32 meilleures équipes de la planète. Ce qui est certain, c'est qu'avec ce staff, nos Lions ont plus d'un tour dans leur sac. 

Par Nassim Elkerf
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