«Mes prolongations». C’est le titre du livre autobiographique que vient de sortir Bixente Lizarazu, ancien latéral droit du Bayern Munich et champion du monde avec l’équipe de France en 1998. Dans son bouquin, l’ancien défenseur basque revient sur la fin de sa carrière et sa reconversion ainsi que sur la «dureté du monde du football», rapporte la Radio Europe 1 qui a interviewé l’ancienne star du football français.
Lizarazu s’étale d’abord sur sa nouvelle vie qui a succédé à sa carrière de footballeur. Contrairement à bien d’autres joueurs professionnels, il affirme qu’il n’a pas «ressenti de petite mort» après avoir décroché les crampons. «Quand j'ai arrêté le foot [en mai 2006, ndlr], j'ai trouvé une liberté qui m'a fait énormément de bien», a-t-il au contraire déclaré, avant d’ajouter: «ça m'a fait du bien de revenir dans la vie et de découvrir des choses qui me manquaient, je me suis senti un peu prisonnier, mais c'est le système qui est comme ça».
Le champion du monde 1998 s’est ensuite penché sur le côté sombre et parfois méconnu du monde du football actuel. «Certains parents de jeunes joueurs viennent me voir parce qu'ils sont perdus. (…) Imaginez, dès 12 ans, il y a des agents qui essayent déjà de recruter les joueurs, c'est terrible. (…) On appelle ça du trading, c'est une sorte de bourse et à certains moments, c'est comme de l'élevage de poulets! Ça a un côté foire aux bestiaux», a-t-il déploré, avant de soupirer : «Le sport de haut niveau, un acharnement».