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Martial Yéo, ancien sélectionneur des Éléphants: "La Côte d'Ivoire ne méritait pas d'aller en Coupe du Monde"

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Le 11 novembre dernier, les Lions de l'Atlas arrachaient le ticket de la qualification pour la Russie au coeur d'Abidjan, en faisant chuter les Éléphants (0-2). 10 jours sont passés, les spécialistes ivoiriens considèrent que la Côte d'Ivoire ne méritait pas de jouer le Mondial 2018.
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Le Maroc est sorti vainqueur de la grande finale des éliminatoires du Mondial, qui s'est jouée à Abidjan le 11 novembre dernier (0-2). Une performance qui a mis tout le monde d'accord... les Lions de l'Atlas étaient les plus forts du groupe, et terminent en tête sans encaisser le moindre but.

En plus d'assurer défensivement, les Lions sortaient les crocs en attaque pour piquer au bon moment. Avec du recul, même les spécialistes les plus respectés en Côte d'Ivoire avouent que cette génération d'Éléphants ne mérite pas de jouer la Coupe du Monde. Martial Yéo, l'ancien entraîneur de l'Africa Sports et sélectionneur en 1992 (champion d'Afrique), a donné son avis à propos de ces éliminatoires. Sur les colonnes de JeuneAfrique, il avoue qu'il s'attendait à cette désillusion.

"Non, ce n’est pas surprenant. Cela me fait mal de dire cela, mais il faut être réaliste: la Côte d’Ivoire ne méritait pas d’aller à la Coupe du monde. Ce qui s’est passé depuis le titre de champion d’Afrique obtenu en 2015 le laissait supposer. Certains joueurs cadres, comme Yaya Touré, Didier Zokora, Kolo Touré ou Copa Barry ont arrêté juste après" confie-t-il avant d'en rajouter une couche.

"Je crois que ces derniers mois, il y a eu beaucoup de binationaux qui ont été appelés. Attention, je n’ai rien contre eux. Ce sont d’excellents joueurs, qui jouent dans de bons clubs en Europe. Mais leur apport à la Côte d’Ivoire est plus distant... Je pense qu’il y en a eu beaucoup en très peu de temps (Wilfried Zaha, Joris Gnagnon, Maxwel Cornet, Nicolas Pépé, Jérémie Boga, Yannick Boli notamment, ndlr). Et il faut du temps à un binational, né en Europe, pour s’adapter à une sélection africaine", déclare Martial avec amertume. 

Il est vrai que la Côte d'Ivoire passe par une phase de transition, et les Lions de l'Atlas ont profité de ce flottement et ce manque de confiance pour piquer le ticket du Mondial qui semblait être promis aux Éléphants. L'équipe nationale aussi connaît la présence d'un grand nombre de binationaux, mais Hervé Renard a fait la différence. Le technicien français a été le précurseur d'une prise de conscience, il a pu unir tous ces joueurs, qui ne parlent pas forcément la même langue, autour d'un objectif commun pour faire la différence et se qualifier au Mondial, 20 ans après la dernière participation. 

Par Nassim Elkerf
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