Dans un article très documenté, le magazine Forbes fait une intéressante comparaison entre la candidature des Nord-américains et celle du Maroc à l’organisation du Mondial 2026. Contrairement à la plupart des médias américains, le magazine ne verse pas dans l’euphorie d’un Mondial offert par avance au trio USA-Mexique-Canada. Bien au contraire, il met en garde les dirigeants du comité d’organisation américain de ne pas dormir sur leurs lauriers en minimisant le sérieux de la candidature marocaine.
Il est vrai que l’article met en exergue la supériorité de la capacité organisationnelle des Nord-américains sur celle du Maroc: «L'offre nord-américaine est de loin supérieure à celle du Maroc en matière d’infrastructures et de nouvelles technologies. Sans parler de la multiplicité des stades qui peuvent accueillir un tournoi de 200 équipes. Par ailleurs, la FIFA en sortira gagnante avec les multiples opportunités qui lui permettront de générer des revenus commerciaux mirobolants. »
Mais l’auteur de l’article s’arrête net avec les atouts des Américains quand il aborde la nouvelle procédure de la désignation du pays qui va organiser le Mondial. Ce n’est pas plus le comité exécutif de la FIFA qui va voter mais ce sont les 211 fédérations membres de l’instance internationale qui vont, pour la première fois, désigner le pays organisateur. Une nouveauté que le magazine estime profiter au Maroc car il sera soutenu par des fédérations africaines, arabes, voire européennes. D’autant plus, enchaine Forbes, que le président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad, a déjà promis son soutien à la candidature du Maroc.
Mieux encore, précise le magazine: «Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a déjà déclaré que le Maroc était capable d'accueillir le Mondial. Voire, l’ancien patron du football mondial, Sepp Blatter, a laissé entendre qu’il était en faveur de la candidature marocaine car il estime qu’un Mondial nord-américain serait un véritable échec. »
Autre atout pour le Maroc signalé par le magazine, c’est la proximité de notre pays du continent européen. La courte distance et les fuseaux horaires similaires, faciliteront la venue de public qui préfère traverser la Méditerranée que l’Atlantique. D’autant plus ajoute le magazine: «Le Maroc a présenté un bon dossier lors de sa candidature pour la Coupe du Monde 2010, avec des stades décents, d'excellentes infrastructures et un secteur hôtelier qualifié de haut niveau par la FIFA.» et d’argumenter encore plus en rappelant que le Maroc aurait pu organiser le Mondial 2010 si le vote n’avait pas été truqué.
Pour démontrer que le Maroc a toutes les chances d’organiser ce mondial, malgré la suprématie des Nord-américains, Forbes évoque plusieurs facteurs en faveur de la candidature marocaine. Il rappelle de prime abord que les États-Unis ont déjà accueilli la Coupe du monde et que le Mexique l'a abritée à deux reprises. D’un autre côté la FIFA avide de diffuser le football dans de nouvelles régions, pourrait opter pour une Coupe du monde nord-africaine.
En tous les cas conclut le magazine américain: «Le Maroc peut sembler un pays étranger lointain, mais il possède beaucoup d’atouts qui devraient pousser l'Amérique du Nord à ne pas dormir sur ses lauriers». C’est dire que le futur comité d’organisation marocain devrait s’inspirer de cet excellent argumentaire de Forbes pour défendre le dossier marocain.
