C’est un spectacle désolant et pour le moins effrayant qui a eu lieu dimanche lors du match ayant opposé l’AS FAR à l’Ittihad de Tanger pour le compte de la 8e journée du championnat d’élite.
Une banderole brandie par les ultras de l’AS FAR suggérait à l’entraîneur de l’équipe, M’hamed Fakhir, de choisir entre la «démission» ou la «tombe». Une escalade dangereuse que n’ont pas manqué de souligner nos confrères d’Assabah dans l'édition du mardi 13 novembre.
Des menaces de mort dans le football marocain ne sont pas monnaie courante. Il n’y en a tout bonnement jamais eu. Et le message qui a été brandi par certains ultras du club au su et au vu de tous constitue donc une première dans les annales du football marocain. Mais, plus grave encore, toute la rencontre a été émaillée par des actes de vandalisme, qualifiés même de «hooliganisme» par nos confrères arabophones, vu la gravité des événements.
Car parallèlement aux menaces de mort contre Fakhir, une partie du public de l’AS FAR s’est montrée particulièrement violente tout au long de la rencontre. Ces nervis n’ont cessé notamment d’allumer des fumigènes et les jeter sciemment en direction des forces de l’ordre. Cette ambiance délétère fait suite aux accusations de corruption dont fait l’objet M’hamed Fakhir après la fuite d’un enregistrement audio attribué au joueur r’bati, Youssef Kaddioui.