Messi, la drogue dure de l’Argentine

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Kiosque360. Un hat trick, une qualification in extremis au mondial russe et un déluge d’insultes à la presse argentine… Léo Messi a réussi tout seul à éviter à son pays une humiliation historique. Mais pourra-t-il dans quelques mois, prendre la place de Maradona.

Le 12/10/2017 à 17h31

«Ne pas aller au Mondial aurait été dramatique. L’Argentine ne méritait pas cela, le groupe ne méritait pas cela». Ce sont les paroles de Léo Messi après la victoire contre l’Équateur (3-1), rapporte Sofoot du 12 octobre. Survoltée, la Pulga a sorti l’Albiceleste du gouffre et lui a évité le cauchemar de ne pas se qualifier au Mondial. Un spectre vécu comme un drame au pays du tango dont la presse s’est déchainée sur la sélection. En guise de réponse, Messi a interdit aux joueurs d’utiliser leurs portables. Objectif : se parler, s’écouter pour gagner.

Et il aura raison, puisque le jour du match, il était au four et au moulin, même si les choses ont très mal commencé, puisque l’Équateur a ouvert la marque à la 39e seconde. De quoi réveiller la bête qui va dérouler un match qui frôle la fiction et fini par planter un triplé. Dans le vestiaire, les joueurs font la fête et insultent au passage la presse argentine.

«Clairement, le quintuple Ballon d’or devient une drogue dure pour l’Argentine. Et autant dire que l’addiction est désormais beaucoup trop forte», précise Sofoot, puisque le joueur devient ainsi le co-meilleur buteur de l’histoire des qualifications en zone Amsud avec Luis Suárez (21 buts chacun).

En Argentine et dans le reste du monde, cette victoire a réveillé l’interminable débat sur le meilleur joueur de l’histoire. Diego Maradona avait remporté à lui seul le Mondial 1986, ce que n’a pas encore fait Messi, aussi génie soit-il. Mais ce dernier se retrouve dans la même configuration que Maradona avant le mondial de 1986. Celle d’un crack entouré de bras cassés.

Enfin, Sofoot indique, le coach Jorge Sampaoli dispose de huit mois pour hausser le niveau des joueurs qui entourent son numéro 10.

Par Faycal Ismaili
Le 12/10/2017 à 17h31