Plusieurs quotidiens casablancais paraissant ce 6 avril sont revenus sur la décision intempestive, encore une autre, du président américain, Donald Trump, d’envoyer des renforts militaires à la frontière avec le Mexique. Deux pays qui comptent organiser ensemble le Mondial 2026, alors que leurs frontières sont émaillées de murs et de barbelés électrifiés.
Ainsi malgré le long mur (discontinu) de 1300 km, sur les 3200 km de frontières communes entre le Mexique et les USA, construit en 2006 par Georges W. Bush, la migration clandestine en provenance des pays d’Amérique centrale vers les USA n’a jamais tari, même si elle a été réduite de 25% selon les chiffres officiels de l’administration américaine.
Ces derniers jours, plusieurs migrants ont à nouveau tenté de franchir le plus long mur après la Muraille de Chine, avant que l’actuel locataire de la Maison Blanche ne sorte de ses gonds et, en plus de l’envoi des renforts militaires à la frontière, enjoint au Mexique de prendre à son tour des mesures similaires, au risque de se faire sanctionner.
Qu’en pense la FIFA? Surtout qu’en cas de Mondial 2026 en Amérique du nord, comme elle l’espère ouvertement, elle doit se demander comment les supporters d’Amérique centrale et du Sud, zone qui fournit le 2e grand contingent des qualifiés au Mondial après l’Europe, pourront se rendre librement aux USA pour suivre leur équipe nationale.
Mais plutôt que de répondre à ces questions cruciales, la FIFA se démène, à renfort de conditions, en vue de dresser un mur devant la candidature marocaine pour ce même Mondial 2026.
Sa dernière trouvaille n’est autre que celle incitant les médias américains à qualifier la candidature marocaine d’Eléphant blanc, à l’image du fiasco du supersonique européen, le Concorde. Entendre par là, que les 14 stades qui seront livrés par le Maroc, en cas du vote sur son dossier, auront coûté très cher au pays et ne serviront plus à rien après le Mondial.
Une allégation qui a servi à la FIFA pour exiger que les stades réservés au Mondial doivent rester opérationnels, bien après le Mondial. Ce mince alibi est une preuve supplémentaire que le problème n’est pas l’éléphant blanc, mais bel et bien celui que la FIFA est en train de lâcher dans un magasin de porcelaine.