Filinfo

Foot

Mondial 2026: Infantino doit disqualifier l'Amérique

© Copyright : DR
En menaçant les "ennemis" de l'Amérique, Donald Trump a ouvert une brèche dans laquelle l'Afrique du Sud s'est vite engouffrée en retirant son soutien au Maroc. Cette ingérence politique ne peut pas rester sans conséquences. La FIFA ne peut plus laisser faire.
A
A
Une jurisprudence Trump?

Lorsque le président américain se sert de son statut pour intimider les votants dans un processus électif à la Coupe du Monde de football, cela porte un nom: c’est de l’ingérence politique. Et la force de Donald Trump est d’avoir osé. Car il se moque de la philosophie de la FIFA et de l’éthique sportive comme de son premier million de dollars. Pourtant l’instance gérée par Gianni Infantino se targue d’être au-dessus des États quand il s’agit de la gestion du sport roi. Mais quand l’ami américain se permet de transgresser la neutralité qui sied aux politiques, le gendarme du football fait la sourde oreille et se contente d’un vague communiqué laconique qui ne convainc personne. Trump a tapé du poing sur la table, et comme personne ne dit rien, il occupe la position qu’il préfère, celle du puissant.

L'Afrique du Sud ouvre le bal

Conséquence immédiate de ce passage en force, l’Afrique du Sud lâche le Maroc. Alors que la SAFA (Fédération sud-africaine de football) penchait en faveur de la candidature du Royaume, voilà que ses dirigeants politiques lui dictent son vote. Et publiquement, sans aucune pudeur: "nous sommes très clairs sur le fait que nous ne pouvons pas soutenir le Maroc", déclare la ministre sud-africaine des sports, Tokozile Xasa. Avant d’ajouter: "notre parlement a été très clair dans ce sens, c'est la politique du pays et c'est une obligation pour les organismes sportifs de suivre la politique de l'État". Du jamais vu, ou du moins entendu…

Et toujours aucune réaction de Gianni Infantino. Silence radio devant un nouveau cas flagrant d’ingérence politique. Imaginez une seconde la situation inverse avec un Chef d’État qui obligerait une association affiliée à la FIFA, à voter pour le Maroc? Cela deviendrait un scandale dénoncé par la FIFA elle-même et la candidature marocaine serait en péril. Mais là rien. On ne touche pas aux Américains. Trump peut agir en toute impunité. Il est chez lui à Zurich (siège de la FIFA).

Et maintenant ?

Il faut désormais s’attendre à ce d’autres pays suivent la voie tracée par les Sud-africains. Cette vague de revirements risque de rééquilibrer un rapport de force qui semblait devenir favorable à Maroc 2026.

Mais jusqu’où le Maroc peut-il accepter que les "règles" les plus élémentaires du processus de vote soient ainsi bafouées? "Enough is Enough", comme disait Michel Platini. L’impunité dont jouissent les politiques dans un domaine qui ne leur appartient pas est inadmissible. La FIFA est très forte pour proférer des menaces… et ne jamais les mettre à exécution. Un peu comme l’ONU (Organisation des Nations Unies), sauf quand il est question de sanctionner les "faibles". Il est ici question de sport, pas de politique. Les loups sont entrés dans la bergerie et il faut les en chasser maintenant, sinon le sport passera sous tutelle.

Gianni Infantino doit prendre la parole, affronter Donald Trump, et disqualifier la candidature américaine pour influence sur le processus de vote. C’est la moindre des choses!

 

Par Le360sport
A
A

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous