C’est incontestablement le feuilleton de l’été, celui qui tiendra tout le monde du football en haleine. Et non, ce n’est pas la Coupe du Monde, qui débute jeudi prochain à Moscou, ni le mercato malgré son lot de surprises, ni même la Ligue des Champions africaine. Mais c’est l’identité du pays hôte du Mondial 2026.
En effet, le 13 juin prochain, les fédérations footballistiques des pays affiliés à la FIFA vont voter pour désigner qui du Maroc ou du trio nord-américain, composé des États-Unis, du Mexique du Canada, accueillera la première Coupe du Monde à 48 équipes.
Pour le Royaume l’organisation d’un tel événement pourrait consister un réel accélérateur de son développement, mais à quel prix? Le pays devra doper ses infrastructures (sportive, routière, hôtelière, transport commun, etc.), une démarche qui pourrait coûter très cher. Quelles seraient donc les répercussions sur les impôts des Marocains?
À en croire Saadeddine Igamane, économiste expert en méthodes quantitatives et professeur habilité en sociologie à la faculté de Lettres et des Sciences Humaines de Fès, rien du tout. “On sait très bien qu’au niveau du Budget général de l’état, les principales ressources sont les impôts. Alors que les principales dépenses sont celles de fonctionnement suivies des dépenses de la dette et des dépenses d’investissement. Ainsi, pour garder l’équilibre budgétaire, théoriquement, on peut recourir à une augmentation des impôts pour couvrir une augmentation des dépenses. Cependant, dans le cas du budget du Mondial comme il a été conçu, les dépenses concernant ce projet n’auront pas d’impact directe sur les recettes et principalement sur l’impôt, du moment où on table plus sur un réajustement des dépenses que sur une augmentation des dépenses d’investissement”, nous a-t-il déclaré. Une bonne nouvelle pour le contribuable marocain.