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Mondial 2026: le tweet boomerang de Trump met l'Amérique en danger

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Avec son tweet de menace envers tous ceux qui ne voteraient pas en faveur de la candidature nord-américaine pour le Mondial 2026, le président des USA s'est "trumpé" et met en danger United 2026. La FIFA a le devoir de réagir.
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“Cela serait dommage que les pays que nous soutenons en toutes circonstances fassent campagne contre la candidature américaine. Pourquoi soutiendrions-nous ces pays quand ils ne nous soutiennent pas (y compris à l’ONU)”. Cette déclaration signée Donald J. Trump porte un nom. Cela s'appelle une menace. Et elle est très grave.

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Alors que personne ne l'attendait, le président le plus puissant du monde s'invite dans la course au Mondial 2026. C'est la première fois qu'un chef d'Etat s'incruste de la sorte dans les affaires du football international. Un crime de lèse-majesté? Plus grave: une incursion du politique dans le sport. Une tentative de soumettre le sport le plus populaire au monde à la loi du plus fort.

Oser intimider des nations souveraines en mettant la pression sur des présidents de fédérations sportives est interdit par la FIFA. Et cet interdit prend des proportions considérables dans le cadre d'un processus d'appel d'offres à l'organisation d'une Coupe du Monde de football. C’est un scandale!

Cowboy style

Les paroles du président élu américain sont tout simplement choquantes. Ce qui l'est tout autant, c'est la manière. Fidèle à la méthode qui constitue sa marque patente, Donald trump a dégainé un tweet assassin dont il a le secret. Ça pourrait être un titre de film: "DJ Trump flingue à tout-va". Cette stratégie de communication hardcore est, dans le cas présent, une nouvelle gaffe du 45e président des USA. Peut-être aurait-il été plus judicieux de faire passer des messages discrètement comme savent le faire les espions. Mais la finesse n'est pas la qualité première du résident de la Maison Blanche.


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Stratégie à double tranchant

Si c'est une première dans le sport, Trump est un habitué de ce type d'agressions. Fin 2017, il décide que la nouvelle capitale de l'Etat d'Israël sera Jérusalem. Il accompagne cette intrusion dans le conflit israélo-palestinien de menaces financières contre les pays opposés à la décision de Washington. Résultat? Quelques jours plus tard, 128 des 193 pays membres de l'Organisation des Nations Unies votent contre l'initiative américaine. Qu'en sera-t-il avec le Mondial 2026?


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Il y a fort à parier que beaucoup de pays ne vont pas interagir avec le tweet menaçant. Le président américain a commis une bourde, et celle-ci risque de porter préjudice la candidature tripartite (USA-Mexique-Canada). 

Si le milliardaire a fait irruption dans la campagne pour l'organisation du Mondial 2026, c'est sans doute parce qu'il a des informations qui pourraient se révéler positives pour le Maroc. Suite aux récentes déclarations de Reinhard Grindel, directeur exécutif de la Fédération allemande de football, qui recommande que le vote du 13 juin ait bien lieu, la pression sur la Task Force s'est accentuée. Désormais tout le monde épie la FIFA et le verdict de sa commission d'évaluation.

Donald Trump est l'homme le mieux informé du monde grâce à la CIA (Agence Centrale d'Intelligence), la NSA (Agence Nationale de Sécurité)  et le FBI (Bureau Fédéral d'Investigation). Le timing de son intervention est tout sauf anodin. 

La Fifa doit réagir

Dans une dépêche publiée par l'agence Reuters (Royaume-Uni) l'instance supérieure du football mondial déclare: «les règles de conduite de l'offre contiennent un avertissement explicite contre les activités des gouvernements des pays soumissionnaires qui peuvent nuire à l'intégrité du processus d'appel d'offres et créer une influence indue sur le processus d'appel d'offres».

Une réaction timorée, le minimum syndical, compte tenu de la virulence de l’intrusion du politique dans le football. Une déclaration d’un responsable sous couvert de l’anonymat ne peut se substituer à un communiqué clair et officiel de la FIFA. Une déclaration qui condamne les propos de Trump et qui met à exécution les sanctions prévues par l’instance footballistique dans pareil cas.
 
Tous les regards se portent désormais sur la réaction de la FIFA. Si Gianni Infantino se contente d’une déclaration d’un responsable de l'organisation à une agence de presse, cela constituerait un antécédent dangereux et peut servir de cas d’école à d’autres chefs d’État qui transformeront une fête du football en enjeu politique.
 
C’est pour cela que le tweet de Donald Trump est d’abord un missile en direction de la FIFA, qui, par ricochet, fera probablement mal à la candidature américaine. Gianni Infantino ne peut pas et ne doit pas faire celui qui n’a rien vu. Il doit appliquer les règles de l'institution dont il est président, en sanctionnant la candidature américaine. Les regards sont désormais portés sur la manière dont il va riposter au tweet de Donald Trump.

 

 
Par Le360sport
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1 commentaires /

  • Orion
    Le 27 Apr. 2018 à 17h40
    La réaction de Gianni Infantino révélera au monde sa complaisance pour la candidature nord américaine , ou peu être sa neutralité mais ça j'en doute fort ...
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