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Mondial 2026: les points faibles du dossier nord-américain

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Grands favoris pour l’obtention de l’organisation de la Coupe du Monde 2026, les Américains se présentent à Moscou rongés par les incertitudes et les interrogations. Explications…
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La course pour l’organisation de la Coupe du Monde 2026 est officiellement lancée. Le comité de candidature du dossier marocain a tenu un point de presse, mardi 23 janvier, pour détailler sa stratégie.

Mais face au royaume se dresse un adversaire de taille, un trio nord-américain composé des États-Unis, le Mexique et le Canada.
Si sur le papier, ces derniers semblent en pole position pour accueillir le premier Mondial à 48 équipes, les avocats du dossier marocain peuvent créer la surprise en profitant de quelques points faibles des Ricains.

La rédaction du 360 Sport en est persuadée et vous fait la démonstration en quelques points…

Donald Trump
Les membres du comité de candidature de Maroc 2026 ont certainement suivi d’un œil mi-distrait, mi-amusé, les débuts tragi-comiques de Donald Trump à la tête de la Maison Blanche.
Entre sa sortie fracassante à propos des pays africains, d’Haïti et du Salvador, traités de “merde”, la construction du mur avec le Mexique, sa politique d’immigration, le président américain a, selon le patron de la Fédération américaine Sunil Gulati, fragilisé la candidature de son pays. “Cela ne se joue pas seulement sur les stades, les hôtels et tout cela. Ce qui importe aussi, c'est la perception de l'Amérique dans une période difficile pour notre monde”, a récemment déclaré le dirigeant à ESPN.

Manque de sécurité
Pour la Fédération international de football, la sécurité des équipes participantes et de leurs supporters est un des points les plus importants pour l’organisation d’une telle compétition.

Sur ce point, le dossier nord-américain a des soucis à se faire. Depuis quelques années, les États Unis affichent un indice de criminalité très élevé. Parmi les potentielles villes hôtes figurent Chicago, Detroit, Baltimore, Atlanta et Cincinnati, classées parmi les villes les plus dangereuses des USA, selon un rapport du FBI. En 2016, il y a eu à Chicago 762 morts, soit plus que New York et Los Angeles.

Pis encore, 2017 a été la plus violente des vingt dernières années au Mexique avec 23.101 homicides enregistrés. 

Un détail non-négligeable au moment du vote pour le choix du pays hôte de la Coupe du Monde 2026, le 13 juin prochain.

Position géographique éloignée
Peu d’événements au monde peuvent se targuer d’attiser les mêmes passions que la Coupe du Monde. Mais au-delà du côté sportif pur et dur, cette manifestation est un show monumental qui donne le vertige: des dizaines de rencontres au rythme effréné, des centaines de millions de téléspectateurs et, surtout, des milliards de dollars. Une vraie machine économique dans le fil de cette industrie que les Américains maîtrisent mieux que quiconque: l’Entertainment.

Mais pour une fois, ce concept qu’ils ont créé pourrait jouer en leur défaveur. Contrairement aux compétitions purement US, telles la NBA, la NHL ou le Superbowl, le Mondial de foot est, lui, universel et touche pratiquement tous les pays de la planète. Et la position géographique du “nouveau monde”, qui se trouve à 7 fuseaux horaires de l’Europe de l’ouest et à 15 de la Chine n’arrangent en rien les affaires de la FIFA, qui tire ses principaux revenus des doits TV.

À titre d’exemple: les matchs qui se joueront à 13h, 16h et 19h en Amérique du Nord (horaires des rencontres lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil), auront lieu en Europe entre 18h et 2h du matin, et entre 4h et 10h du matin en Asie. Un risque de perte d’intérêt que l’instance dirigeante du football mondial cherchera certainement à éviter.

Des infrastructures prêtes
Le trio nord-américain ne cesse de marteler que ses infrastructures sont déjà prêtes. Leurs nombreux stades sont conformes aux normes de la FIFA, leur réseau de transport et leur offre hôtelière sont à la hauteur de leur gigantisme. Oui, mais cet avantage pourrait peut-être au final se transformer en faiblesse.

Car un Mondial au Maroc, c'est d'abord une montagne de contrats juteux, qui se chiffrent à des centaines de millions de dollars, et que de nombreuses “grandes nations de football” convoitent déjà. Donc, en attribuant l’organisation de la Coupe au royaume tout le monde, ou presque, y trouvera son compte…

Par Adil Azeroual
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