Lekjaa en première ligne
Le président de la FRMF est le parfait "go between" de Maroc 2026. Fort de ses réseaux à l'international, Fouzi Lekjaa n'hésite pas à jouer de sa personne pour faire avancer la cause. L'homme de Berkane bouleverse régulièrement son agenda pour aller prêcher la bonne parole en Europe ou ailleurs. C'est lui qui est allé à Paris pour s'assurer du soutien officiel de la France. Lui aussi qui fait le lien entre le Maroc et la Confédération africaine de football via son amitié avec Ahmad Ahmad. Lekjaa dispose de moyens importants qui lui permettent de voyager rapidement pour une efficacité maximale.
United stars of Morocco
Grâce à son réseau tentaculaire, Fouzi Lekjaa est aussi à l'origine du rapprochement entre certaines stars du ballon rond et Maroc 2026. Si Samuel Eto'o, Didier Drogba et El-Hadji Diouf sont déjà ambassadeurs de la candidature du royaume, d'autres noms prestigieux vont venir étoffer l'équipe, parmi eux un vainqueur de la Ligue des Champions européenne, et un champion du monde. Ce dernier a confirmé au 360sport l'existence de contacts avancés avec la FRMF. Si ces négociations aboutissent, Maroc 2026 va réunir un 5 majeur exceptionnel, quand nos amis "américains" peinent à trouver un sportif de renom pour booster leur candidature...
Conversation secrète
Le 1er février dernier, Gianni Infantino débarque sur le territoire marocain pour assister au congrès de la CAF le lendemain à Casablanca. Moulay Hafid Elalamy en profite pour s'entretenir en privé avec le président de la FIFA. À ce moment, le président de candidature Maroc 2026 n'a pas eu connaissance des nouvelles réglementations et du pouvoir "mystérieux" de la Task Force. Les deux hommes échangent donc de manière courtoise et M.H.E vante les mérites du royaume et surtout son évolution constante en matière d'infrastructures modernes, son économie en progrès, et son influence sur le continent. De quoi rassurer l'omnipotent Infantino, sur le fait que le Maroc sera prêt en temps et en heure, pour accueillir le monde en 2026.
Maroc 2026 est avant tout une aventure nationale. Aussi, tous les services de l'Etat sont mobilisés pour que le royaume remporte le vote de juin. Selon une source bien informée, toutes les ambassades et les consulats à travers le monde sont mis à contribution pour garantir le succès. Rien n'est négligé. Tous les réseaux sont activés jusque dans les moindres recoins de la planète pour satisfaire les besoins de la candidature. La diplomatie est en marche.
La com de la discorde
Afin de muscler sa communication, Maroc 2026 s'est adjoint les services de plusieurs agences. Tout d'abord VERO Communications, basée en Angleterre, experte en stratégie et influence. Connue notamment pour avoir œuvré à l'obtention des JO de Londres en 2012. Son périmètre se cantonne à un lobbying de luxe à l'international.
Les Français de Keneo, eux, sont les artisans du Bid Book marocain. Une spécialité maison pour le cabinet qui a travaillé avec Paris 2024.
Si la communication de Maroc 2026 est régulièrement pointée du doigt, c'est à cause du logo et du clip de promotion. Ces deux outils sont raillés sur les réseaux sociaux, maître étalon contemporain du commentaire populaire. Notre enquête nous apprend que c'est une agence marocaine qui en est à l'origine. 1896 pour ne pas la nommer. Passé le débat sur les goûts et les couleurs, il convient de préciser que le clip qui a fait couler tant d'encre n'est destiné qu'au marché marocain. Soit. Mais dans les deux cas –logo et clip– et il est important de le souligner, ni l'un ni l'autre n'ont la moindre incidence sur le vote final. Ouf!
Ce qui va certainement avoir une incidence sur le vote, ce sont les nouvelles dispositions de notations accordées à la Task Force et qui ont été tenues secrètes pour que le Maroc en prenne connaissance seulement 24 heures avant de dépôt de son dossier de candidature. Le maintien de ce dispositif de notations, inédit, et qui semble taillé sur mesure pour la candidature américaine, prévoit notamment une capacité des aéroports du pays d’accueil de plus de 60 millions de passagers (alors que la capacité des 13 aéroports internationaux marocains s’évalue en 2017 à 37.3 millions passagers) et des contraintes techniques liées aux infrastructures. Tout cela peut valoir l’attribution par la Task Force d’une note éliminatoire au Maroc. D’où l’opposition ferme du président de la FRMF au maintien de cette grille de notation dans sa lettre adressée à au président de la FIFA. Sera-t-il entendu?
1 commentaires /