Mondial 2026: l’UEFA fait front avec la CAF contre la Task force d'Infantino

Mais que vient faire le terme de «Task force» dans le jargon footballistique? Emprunté au langage militaire américain, ce binôme anglo-saxon désignait à l’origine des unités spéciales, constituées à partir des différents corps de l’US Navy, en vue de mener une opération ponctuelle, destructive le plus souvent.

Même si ce mot a été utilisé par certains gestionnaires d’entreprises, il n’en demeure pas moins que son caractère martial suggère la mission de réaliser un coup bas.

Et c’est dans ce cadre qu’est désormais perçue la Task force de la FIFA, dont l’objectif affiché est d’évaluer les candidatures au Mondial 2026, qui mettent en concurrence un dossier africain représenté par le Maroc et un dossier nord-américain conjoint (USA-Mexique-Canada). Mais son objectif non déclaré, c’est surtout de tout faire pour tenter d’éliminer le dossier Maroc 2026 sous prétexte de non-conformité avec le cahier de charges de la FIFA. Une décision non susceptible de recours au cas elle est décidée par cette Task force.

C’est cette situation inique qui a fait sortir Aleksander Čeferin, président de l’Union des associations européennes de football (UEFA), de ses gonds pour contester tout pouvoir à la Task force, qu’il soit discrétionnaire ou non, dans la désignation du lieu d'accueil du Mondial 2026.

Selon Assabah de ce vendredi 30 mars, Aleksander Čeferin aurait même scellé une alliance avec le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, dont l’objectif est d’acculer la Task force à se cantonner dans un rôle de pourvoyeur d’observations et non de décider de qui va organiser le Mondial 2026. Ce rôle doit revenir exclusivement aux 207 fédérations qui voteront le 13 juin prochain lors du Congrès de la FIFA à Moscou.

Les présidents des confédérations européenne et africaine, qui pèsent à elles seules 109 voix sur 211, dénoncent surtout le risque de partialité des cinq membres de la Commission d’évaluation des candidatures. Ils accusent Infantino d’avoir pesé de tout son poids pour que les trois ex-Yougoslaves, l’Indien et le Suisse soient membres de cette Task force en vue de dynamiter «Maroc 2026 » et favoriser ainsi «United 2026», dont le moins qu'on puisse dire est qu'il a une phobie contre la désignation démocratique du gagnant.