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Mondial 2026, Poker menteur et jeu d'échecs

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La course à la Coupe du Monde 2026 s'intensifie. Chaque camp fourbit ses armes. le Maroc met la pression sur la FIFA tandis que les Américains tentent de déstabiliser l'instance zurichoise. Ambiance.
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Dans 50 jours, le monde va savoir. Enfin le nom du pays hôte de la Coupe du Monde 2026 sera connu. Peu importe ce qui se passe d'ici là, le 13 juin nous saurons. En attendant, les deux camps, le Maroc et le trio nord-américain, rivalisent d'astuces plus ou moins efficaces pour occuper le terrain, allumer des contre-feux. Bref, gagner la bataille de l'image en espérant être l'heureux élu. Pour Maroc 2026, la stratégie consiste à user de toutes les cartes disponibles pour ne pas être éliminé prématurément. Pour United 2026, il s'agit de s'assurer du contraire, en discréditant les autres parties prenantes, le Maroc, et la FIFA. Explications.
 
Poker menteur
Averti sur le tard des spécificités du scoring system, le Maroc s'est, à juste titre, senti floué. En effet, le système de notation élaboré par la FIFA à la dernière minute a clairement été établi pour permettre à la Task Force d'éliminer le Maroc avant le vote. Très vite, le comité de candidature marocain réagit. Par la voix de son président, Maroc 2026 profite de la visite des médias étrangers pour annoncer la couleur: le Royaume se défendra s'il estime que l'équité n'est pas respectée. Le but de cette communication? Mettre la pression sur la FIFA et son équipe de choc emmenée par l'ancien footballeur Zvonimir Boban.

La polémique enfle rapidement. L'ensemble des organes de presse diffuse largement les propos de Moulay Hafid Elalamy, et chacun y va de sa petite enquête pour dénicher les subtilités cachées dans les textes de la FIFA. La campagne marocaine prend une tournure défensive et les contradictions de Gianni Infantino, entre ode à la transparence et manœuvres sous-jacentes, sortent au grand jour.


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Une source interne à la FIFA consent à reconnaître que le Maroc a "bien joué" le coup, tout en s'inquiétant du qu'en-dira-t-on. Si l'opinion internationale s'emballe, le patron du football mondial peut vaciller. Aux dernières nouvelles, le Maroc laisse entendre que, s'il le faut, il ira jusqu'au tribunal arbitral du sport (TAS) pour plaider sa cause. Cette semaine, des médias allemands et anglais ont relayé les suspicions qui fusent de toutes parts. Il est encore prématuré de spéculer sur la présence ou l'absence de Maroc 2026 le jour du vote, mais une chose est sûre, la candidature marocaine suscite l'empathie à l'international.

Jeu d'échecs
Si les dirigeants marocains occupent l'espace médiatique, la stratégie américaine est plus discrète. Quoique. Ces derniers jours, United 2026 s'est illustré en faisant passer des messages visant à discréditer son adversaire. C'est d'abord une charge à peine voilée contre les lois du Royaume en matière d'homosexualité. Une attaque gratuite menée par le quotidien USA Today. Mais caduque car lesdites lois ne sont quasiment pas appliquées sur le territoire marocain. Et inutile puisque les deux prochaines Coupes du Monde auront lieu en Russie et au Qatar, deux pays où les droits des LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et alter sexuels) sont réellement bafoués. Preuve que ce n'est pas un critère pour obtenir la Coupe du Monde, bien au contraire. Personne ne s'en réjouit mais les faits sont là.


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Puis, hier, nous avons appris que la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, a été dénoncée à son propre comité d'éthique, pour une prétendue collusion avec le Maroc via son nom de famille, le même qu'un des ambassadeurs de Maroc 2026, l'ancien footballeur El Hadji Diouf. En effet, le patronyme complet de la Sénégalaise est Fatma Samoura Diouf. Au pays de la Terranga, les Diouf sont ce que les Smith ou les Johnson sont aux E-États-Unis. Beaucoup de bruit pour rien, et polémique grotesque. 


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Ces deux exemples sont la preuve que nos "amis" américains naviguent à vue et ne savent plus quelle stratégie adopter pour empêcher le Maroc d'arriver jusqu'au vote. Si la candidature africaine se refuse à critiquer son adversaire, son éthique n'est manifestement pas partagée par le trio USA-Mexique-Canada. 

Dans cette guerre des nerfs il y a évidemment un facteur X. Gianni Infantino est dans l'œil du cyclone. Surveillé de près par les sympathisants du Maroc, le président de la FIFA est seul sur un fil suspendu au dessus du vide. Une position très inconfortable. De sa volonté d'aller au bout de sa démarche de disqualification du Maroc, ou de la nécessiter d'éviter un nouveau scandale trois ans après le départ de Blatter, dépend le sort cette course à la Coupe du Monde 2026. 
 

Par Le360sport
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