Le risque d’une terrible désillusion
Avant d’être soumise au vote, la candidature marocaine devra passer un autre test. En effet, le 10 juin, le congrès de la FIFA se réunit pour valider, lui aussi, les dossiers. Tout peut arriver lors de cette session.
Manifestement Gianni Infantino a quasiment tout prévu pour se laisser un maximum de chances de "choisir" son candidat. L’influence du président de la FIFA peut très bien s’exercer aussi à ce moment-là. Qui plus est, ces délibérations du congrès ne seront pas rendues publiques, donc toutes les manœuvres y sont permises. Comme au bon vieux temps…
Si parmi les Fédérations votantes beaucoup seront sensibles à l’opération séduction menée depuis quelques mois par le Maroc, d’autres peuvent très bien opter pour un vote "responsable". En effet, le dossier marocain est logiquement moins bien noté par la Task Force que celui de son adversaire.
Dans certains pays, la rigueur et la lucidité l’emportent souvent sur le romantisme. Dans ce cas, le Maroc risque d’y laisser quelques plumes. Car c’est une évidence, l’Amérique a quelques longueurs d’avance quant aux infrastructures sportives, hôtelières, logistiques. C’est un fait qui peut avoir son importance au moment de voter pour le pays qui accueillera la première coupe du monde à 48 équipes.
Enfin, et ce n’est pas le moindre des soucis pour Maroc 2026, la politique de la menace initiée par Donald Trump aura forcément une incidence. Pour l’instant elle n’est pas quantifiable mais qu’en sera-t-il le jour du verdict? Combien de fédérations soi-disant "amies" du Maroc lui tourneront le dos en Mondovision? C’est une donnée à prendre en compte. Car le football, c’est aussi et surtout, de la politique…