L’ancien international Mustapha El Haddaoui, l’un des Marocains à avoir atteint les huitièmes de finale lors du Mondial 1986 au Mexique, a répondu aux questions du quotidien français Le Monde, dans un article publié ce 2 mai.
Le milieu de terrain se rappelle des conditions de jeu particulièrement difficiles à Monterrey, Guadalajara, Orlando ou East Rutherford. Ces 4 villes sont sélectionnées dans le dossier de la candidature du trio nord-américain pour le Mondial 2026. «Jouer à midi en plein soleil au Mexique, sous des températures très élevées, ce n’est pas naturel», explique l’ancien international marocain.
A l’époque, les matchs étaient programmés en pleine journée pour des raisons de droits de retransmission. Chose qui a été très difficile à supporter par les joueurs et pas que les Marocains. «On devait jouer deux de nos trois matchs du premier tour à Monterrey et l’autre à Zapopan, dans la banlieue de Guadalajara, une ville située en altitude [1 600 m]», rappelle Mustapha El Haddaoui. La sensation de soif était la principale difficulté et les arbitres n’interrompaient pas le jeu pour que les joueurs puissent se désaltérer. «La chaleur, l’altitude et le taux d’humidité ont une influence évidente sur le jeu lui-même», regrette le milieu de terrain, 32 ans plus tard.
Il faut dire aussi que les Marocains étaient, légèrement, habitués à jouer dans des conditions difficiles, alors que pour les Européens, cela ressemblait à un enfer. «Ils souffraient beaucoup… On voyait qu’ils essayaient de gérer leurs efforts et cela se ressentait sur le rythme des matchs… L’Allemand Hans-Peter Briegel, pourtant une force de la nature, était vraiment en difficulté, il avait du mal à répéter les efforts, à faire les allers-retours. J’ai cru qu’il allait exploser», raconte El Haddaoui.
Lors du Mondial 1994 aux USA, Mustapha El Haddaoui était présent avec les Lions de l’Atlas et la situation était presque similaire. Les matchs se jouaient là encore à midi, avec des températures qui pouvaient atteindre les 40°C. «C’est toute la préparation qui est chamboulée. Il faut se lever très tôt et prendre un petit-déjeuner adapté. Le sommeil est également perturbé», rembobine l’ancienne star des Lions de l’Atlas. En plus de cela, il faut ajouter les voyages et les matchs tous les trois jours. Les joueurs sont déboussolés par ce rythme infernal.