Accompagné de son avocat français spécialisé, le président du Wydad, Said Naciri, est depuis ce mercredi à Zurich, en Suisse, pour déposer un dossier au Tribunal arbitral du sport (TAS), afin de contrer la requête introduite par l’Espérance sportive de Tunis.
Le club tunisien s’était en effet opposé à la décision de rejouer le match opposant les deux clubs, prise par la CAF en raison de plusieurs dysfonctionnements et des défaillances sécuritaires. Et ce, dans la totale ignorance du cahier des charges qui prévoit, entre autres, l’obligation d’utiliser la technique de la VAR, rapporte le bihebdomadaire sportif Al Mountakhab dans son édition du jeudi 27 juin.
Pour étayer le dossier wydadi, Said Naciri a produit plusieurs preuves, notamment des extraits de vidéos démontrant clairement l’anarchie qui régnait lors de ce match et les abus commis par les responsables tunisiens.
Le dossier a forcé le trait sur les déclarations contradictoires du capitaine de l’EST, qui prétendait que l’arbitre gambien de ce match l’avait informé ainsi que le capitaine du Wydad, avant le début de la rencontre, de l’impossibilité d’utiliser la VAR. Le joueur tunisien s’est rétracté par la suite lors d'une émission de la télévision tunisienne, reconnaissant que l’information de la défaillance de la VAR lui est parvenue 6 minutes après le début du match.
L’autre grief reproché à la Tunisie consiste en l’intervention des membres du gouvernement, ce qui représente une atteinte aux principes de la FIFA qui plaide pour l’indépendance du sport par rapport à la politique.
Enfin, le plaidoyer de Naciri met en exergue les rapports établis par le commissaire du match et l’arbitre Gcentral (Gassama) qui prouvent que les joueurs du Wydad n’avaient pas quitté le stade, sans oublier la déclaration d’Ahmad Ahmad attestant que le coup de sifflet final a été donné pour éviter les dérapages sécuritaires dans le stade.