Le cabinet choisi par la FIFA pour mener un audit sur la CAF vient de jeter un nouveau pavé dans la mare. Dans un rapport de 55 pages, PricewaterhouseCoopers (PWC) révèle de nombreuses malversations au sein de l'instance, susceptibles, selon le New York Times (NYT), de provoquer une purge au sein de l'instance panafricaine dirigée par Ahmad Ahmad.
Plus précisément, PWC évoque des détournements de sommes allouées par la FIFA au titre du fond de développement du football et divers "cadeaux" illégitimes.
Selon le rapport que s'est procuré le New York Times, les auditeurs de PWC ont écrit que "des éléments de mauvaise gestion et d'abus de pouvoir ont été découverts dans les domaines clés des finances et des opérations de la CAF".
Sur les 51 millions de dollars octroyés à la CAF par la FIFA entre 2015 et 2018, 24 auraient été "décaissés" par des responsables de la CAF. Les analystes ont décortiqué 40 versements pour une valeur totale de 10 millions de dollars et 5 seulement ont pu être retracés, pour un montant total de 1,6 million de dollars. Pour les autres, les informations étaient incomplètes ou ne permettaient pas d'identifier les bénéficiaires, relaye le quotidien américain.
Dans leur travail, les enquêteurs de PWC estiment avoir été gênés à cause de documents "peu fiables en raison de nombreux ajustements manuels".
Ainsi, l'affaire Tactical Steel, pour laquelle Ahmad Ahmad a été interrogé par la justice française en juin dernier est jugée "très suspecte" en raison de flux financiers vers des comptes bancaires appartenant au propriétaire de cette société française, et situés dans le Golfe. Le New York Times y voit la possibilité de versement de pots de vin ou d'évasion fiscale via des paiments à l'étranger.
Ahmad Ahmad interpellé à Paris!
Ces révlations interviennent une semaine après la fin de la mission de la Secrétaire Générale de la FIFA,Fatma Samoura, auprès de la Confédération africaine de football. Pour le moment, les deux instances n'ont pas souhaité commenté dixit le NYT.