L'élimination précoce des Lions de l'Atlas à la CAN 2019 constitue un énième échec pour la sélection nationale, malgré les espoirs nés de l'arrivée d'Hervé Renard au Maroc en 2016. Alors que la génération Benatia tire peu à peu sa révérance, la relève se fait attendre. Quel avenir pour le foot marocain?
Les Lions de l'Atlas dans l'impasse
Quarts de finalistes en 2017, les Lions ont quitté la CAN 2019 par la petite porte, éliminés par le modeste Bénin. Une véritable désillusion qui fait suite au Mondial 2018, saboté par une défaite dès le premier match face à l'Iran. Il faut reconnaître aux hommes de Renard le mérite d'avoir ramené le Maroc en Coupe du Monde vingt ans après, mais force est de constater qu'ils n'ont pas su capitaliser pour avancer sur le plan continental. Désormais des cadres comme Ahmadi et Boussoufa ont pris leurs retraites internationales et d'autres devraient suivre. L'heure est donc à la reconstruction mais celle-ci a-t-elle été anticipée? Rien n'est moins sûr...
Où est la relève?
Certes, de jeunes joueurs comme Youssef En-Nesyri, Achraf Hakimi ou Noussair Mazraoui incarnent l'avenir des Lions de l'Atlas. Mais il faut regarder plus loin que ces talents qui réussisent dans les championnat étrangers. En guise de curseur, on peut s'intéresser aux sélections marocaines chez les jeunes. Et le constat n'est pas reluisant. Deux Coupes d'Afrique ont eu lieu cette année pour les Lionceaux. Les U17 marocains ont fini derniers de leur groupe en Tanzanie, et les U20 n'étaient pas présents au Niger. Quant aux U23, ils ont échoué à se qualifier sur le terrain (repêchés entre-temps par la CAF) pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Alors que la formation des jeunes marocains est un chantier prioritaire, la FRMF s'est séparée de son DTN Nasser Larguet il y a deux mois, mais il n'a toujours pas été remplacé...
À quoi sert la Botola?
Si les résultats des équipes nationales sont médiocres, ceux des clubs de Botola sur la scène continentale sont excellents. L'année dernière, le Wydad et le Raja de Casablanca ont soulevé les deux trophées africains qui comptent: La Ligue des Champions et la Coupe de la CAF.
Cette année les Rouges ont joué la finale de C1 contre l'Espérance Tunis et la Renaissance Sportive de Berkane a atteint celle de la C3, perdue contre le Zamalek du Caire. Or, malgré ces excellents résultats, les Botolistes sont les parents pauvres de l'équipe nationale.
Évidemment, rien ne dit qu'en s'appuyant davantage sur les clubs, la sélection s'en portera mieux, mais cela peut sans doute faire partie des pistes à explorer par les dirigeants du football marocain pour redorer le blason des Lions de l'Atlas.
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