Désormais, seules les chaînes payantes peuvent s’offrir des compétitions prestigieuses. En 2013, l’Union des associations européennes de football (UEFA) a vendu les droits pour le Royaume-Uni de la prestigieuse Ligue des champions et de la Ligue Europa à l’opérateur de téléphonie BT pour 1,06 milliard d’euros pour trois saisons (de 2015-2016 à 2017-2018) indique le lemonde.fr ce mardi 13 juin. L’ancien British Telecom avait besoin d’un produit fort pour se lancer dans la télévision payante. Récemment, SFR Sport a raflé l’exclusivité des deux Coupes d’Europe pour la France pour plus de 350 millions d’euros par an (de 2018 à 2021). Le double de ce que payaient son concurrent Canal+.
Mais, depuis que les matchs des compétitions européennes sont diffusés sur BT, leurs audiences ont été divisées par vingt-cinq. En France, depuis qu’elles ont quitté TF1 pour rejoindre Canal+ puis BeIN Sport, elles ont lourdement chuté et la Ligue des champions attire quatre fois moins de téléspectateurs. Face à ce phénomène, les annonceurs et partenaires commencent à tirer le signal d’alarme. À quoi bon organiser des compétitions en grande pompe si le grand public ne peut plus les regarder ? La question se pose aux fédérations : doivent-elles continuer à les vendre à des prix démentiels, avec le risque de leur faire perdre leur visibilité ? Ou accepter moins d’argent pour retourner sur les chaînes gratuites et toucher des audiences plus larges ?
Le dernier appel d’offres de la formule 1 a réservé un lot prévoyant au moins quatre Grands Prix diffusés en clair. Car depuis que la F1 a quitté TF1 pour Canal+, ses audiences sont passées d’environ 3 millions de téléspectateurs à moins de 500 000 sur la chaîne cryptée. Et si le salut venait des géants d’internet ? Demain, Google et YouTube pourraient entrer dans la danse… Ils sont richissimes et l’accès y est gratuit : il suffit d’une connexion à Internet ou d’une box.
