Pog-back to the top

Transféré en août 2016 de la Juventus à Manchester United contre la coquette somme de 105 millions d’euros, Paul Pogba était prédestiné à prendre les commandes d’une équipe en pleine restructuration.

Mais c’était sans compter sur José Mourinho, qui ne s’est jamais habitué à ce que le champion du monde français ne lui vole la vedette.

Ainsi, le Portugais a fait de l’ancien Bianconeri son bouc émissaire. Quand les Red Devils gagent, c’est grâce à Mourinho, dans le cas contraire, le coupable est vite trouvé.

Mais après un début de saison mitigé, les dirigeants mancuniens ont décidé de se séparer du Special One.

Un beau cadeau de Noël pour Pogba, qui, comme par enchantement, est redevenu le champion qu’il était et a guidé les siens vers trois succès consécutifs (Cardiff 5-1, Huddersfield 3-1, Bournemouth 4-1).

Depuis l'arrivée d'Ole Gunnar Solskjaer, les chiffres de Pogba donnent le tournis: en trois matches, la Pioche a marqué quatre buts et délivré trois passes décisives, plus que depuis le début de saison (trois buts et trois passes décisives en 14 matches).

Le Français s’est retrouvé dans le nouveau système de jeu du Norvégien, plus offensif. “La philosophie de MU est basée sur l'attaque, c'est comme ça que nous aimons et voulons jouer”, avait lancé le nouveau technicien des Red Devils, quelques jours après sa nomination.

Résultat: Pogba tire plus souvent au but depuis trois matchs, fait plus de passes (96/match, contre 58 avant) et s'épanouit dans une équipe qui a la possession (68 % en moyenne avec Solskjaer). “Il est maintenant l'homme de base de Solskjaer ”, note justement Chris Wheeler, journaliste au Daily Mail.

Impliqué dans toutes les actions offensives de United, Pogba n'hésite pas à défendre, récupérer plus de ballons (9,3/match contre 5,6) et tacler plus souvent (2/match contre 1). En gros, le champion du monde a retrouvé ses sensations et le public d’Old Trafford ne s’en plaindra certainement pas.