Abdeslam Ouaddou a livré une interview à L'Est Républicain dans laquelle il a évoqué à nouveau le sujet du racisme, en réaction à la mort de George Floyd, tué par un policier à Minneapolis aux États-Unis.
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L'ancien Lion de l'Atlas est revenu sur cette tragédie, affirmant qu’il avait ressenti de la haine. “J’ai vu les vidéos, comme beaucoup de monde. Cela fait froid dans le dos, vous ne pouvez pas savoir à quel point ça me touche. C’est une bavure policière extrêmement grave mais, après une telle horreur, il faut faire attention aux mots que l’on peut choisir sous le coup de l’émotion. Les États-Unis ne sont pas un pays raciste, c’est un pays que j’apprécie, je m’y rends au moins une fois par an. Quand je pense à ce pays, je pense à Martin Luther King ou à Malcom X. Mais, comme dans beaucoup d’autres pays, il y a des groupuscules de suprémacistes qui compliquent le “Vivre ensemble”, cette notion qui me tient tellement à cœur”, a-t-il affirmé.
En cette péride de crise sanitaire, Ouaddou fait le lien entre le Covid-19 et le racisme. “On parle beaucoup du coronavirus mais le racisme est également un virus sans vaccin pour le moment. Ce qu’on vit actuellement aux États-Unis, c’est un «petit pas pour l’homme et un grand bond en arrière pour l’humanité» pour reprendre une formule célèbre”, ajoute-t-il.
Ouaddou reste de tout de même positif. Pour lui la solution démarre avec l'éducation. “J’ai bon espoir qu’on finisse par gagner cette lutte grâce à nos enfants et aux enfants de nos enfants. Tout est question d’éducation et de sensibilisation”, conclut-il.
Rappelons que l’ancien défenseur de Nancy avait été la cible d'insultes racistes lors d'un déplacement à Metz avec Valenciennes en février 2008. Depuis, il milite contre ce fléau à travers le sport.