Pourquoi impossible n'est pas Liverpool

Sensationnel, fantastique, miraculeux, les superlatifs s'accumulent pour saluer la performance de Liverpool hier soir en demi-finale de Ligue des Champions face à Barcelone. Battus 3-0 en Catalogne la semaine dernière, les Reds n'avaient d'autre choix que la désormais célèbre remontada.

Les héros sortent du banc

Avant même le début de la rencontre, les feux étaient au rouge pour Liverpool. Privé de Sala et Firmino tous les deux blessés, Jürgen Klopp choisit de faire confiance à Divock Origi, habituel remplaçant du Fab Three. Dès la 7e minute, le Belge reprend à bout portant une frappe d'Henderson mal repoussée par ter Stegen. C'est le scénario idéal qui se dessine, marquer tôt pour signifier à l'adversaire que la soirée sera tout sauf tranquille. 

À la mi-temps, c'est Georginio Wijnaldum qui fait son entré en remplacement d'Andrew Robertson, le latéral bondissant, touché au mollet. Et là tout s'accélère. 8 minutes après son apparition sur la pelouse, le Néerlandais se trouve à la réception d'un centre d'Alexander-Arnold. Du point de penalty, il frappe et inscrit le 2e but des siens. Le doute s'installe côté barcelonais.

Mais les Catalans n'ont pas le temps de respirer. 2 minutes plus tard le même Wijnaldum reprend de la tête un centre de Shaquiri, ter Stegen ne peut que constater les dégâts. 3-0 pour les Reds. 

Moribonds, Messi et sa bande sont incapables de la moindre réaction et touchent le fond à la 79e minute. Alors que la défense des Blaugrana commet une incompréhensible faute de concentration, Alexander-Arnold en profite pour tirer rapidement son corner, offrant à Origi la balle du 4-0. Incroyable mais vrai! Liverpool inflige une remontada au Barça grâce à deux doublés de deux joueurs qui ne sont pas des titulaires, et qui n'avaient pas encore marqué en Ligue des Champions cette saison.

Culture club, culture Klopp

L'une des particularités de Liverpool, c'est sa capacité à ne pas calculer les efforts et à ne jamais rien lâcher, quelles que soient les circonstances. Personne n'a oublié la dernière finale de la Ligue des Champions remportée par les Reds après avoir été menés 3-0 à la mi-temps par le Milan AC. Ce soir du 25 mai 2005, les coéquipiers de Steven Gerrard ont réalisé le miracle d'Istanbul. Une remontée fantastique avant de s'imposer aux tirs aux buts.

11 ans plus tard, Jürgen Klopp est aux manettes depuis quelques mois quand Liverpool renverse le Borussia Dortmund, l'ancien club de l'allemand, en quart de finale de la Ligue Europa. Après un match nul à l'aller à l'extérieur (1-1), les Reds commencent très mal à Anfield. Menés 3-0 à la mi-temps, ils finissent par l'emporter 4-3 avec un but à la dernière minute signé Dejan Lovren. 

La mentalité de l'entraîneur allemand semble coller à philosophie d'un club pour qui rien n'est insurmontable.

Le vrai théâtre des rêves

S'il est un stade où tous les miracles sont possibles, c'est bien celui de Liverpool. Anfield est le vrai théâtre des rêves (référence au surnom d'Old trafford le stade de Manchester United).

Avant chaque match, tout le stade entonne le mythique "You'll never walk alone" (tu ne marcheras jamais seul), l'hyme du club, pour rappeler aux joueurs qu'ils appartiennent à une histoire (Liverpool a remporté 5 fois la C1), et aux adversaires que rien ne leur sera offert. Pendant les 90 minutes que durent un rencontre, et même au-delà, les fans des Reds ne cessent de chanter pour encourager leurs joueurs, même dans les pires moments. Il règne dans ces travées une ambiance unique, propice à la réalisation des rêves les plus fous.

Liverpool et ses supporters sont marqués par deux tragédies, le Heysel en 1985 et Hillsborough en 1989 qui rendent ce club si particulier. Chaque joueur, chaque entraîneur, chaque supporter qui embrasse la cause des Reds est marqué au fer rouge.

Hier, après un nouvel exploit, toute les joueurs et le satff ont communié avec le public d'Anfield dans une atmosphère incroyablement belle, qui a donné des frissons à plus d'un fan de foot. Un an après Kiev, Klopp et ses hommes iront à Madrid pour pour une 2e finale finale de Ligue des Champions consécutive. Et quoi qu'il arrive, ils ne marcheront pas seuls...

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