Quand la Botola féminine est gangrenée par le trucage

Plusieurs clubs du championnat féminin de football ont appelé à l’ouverture d’une enquête après la victoire d'Amjad Taroudant sur le Chabab Atlas Khénifra (2-1) pour le compte de la 20e journée de la Botola. En cause, un enregistrement sonore accuse de façon formelle la présidente du club de Khénifra de trucage, révèle le quotidien Assabah du lundi 21 juin.

Pas moins de 5 clubs ont demandé à la fédération d’ouvrir une enquête. Le Difaâ El Jadida a envoyé une lettre officielle pour demander l’instruction de cette affaire, après avoir révélé dans un premier temps comment le club de Taroudant a réussi à se présenter avec un nombre insuffisant de joueuses pour obtenir la suspension du match contre l’AS FAR.

Le DHJ accuse la présidente du club de Khénifra de perdre sciemment contre Taroudant pour lui faire éviter la relégation. Le club jdidi en donne pour preuve un enregistrement vocal où ladite présidente aurait déclaré son refus de recevoir les originaux des licences des joueuses, documents qui se trouvent encore entre les mains de l’ancien secrétaire général du club qui a été condamné à ne plus pratiquer d’activités en relation avec le sport.

Les clubs en colère contre ces pratiques n’appréhendent pas comment la présidente du club de Khenifra bénéficie de l’impunité malgré les multiples soupçons de trucage qui pèsent sur elle.

En effet, elle n’aurait pas hésité à déposer des plaintes contre des cadres de son club, alors qu’elle n’a rien fait contre un responsable de Amjad Taroudant qui a approché certaines joueuses pour leur demander de lever le pied lors du match contre Chabab Atlas Khenifra. Des faits qui, selon Assabah, sont vérifiables grâce à un enregistrement sonore.