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Renard et les joueurs du Golfe, les explications

Youssef El Arabi, l'international marocain d'Al-Duhail (Qatar) © Copyright : DR
Certains observateurs du football marocain avancent que le sélectionneur national n'est pas un grand fan des joueurs évoluant dans le Golfe. Rien ne l'indique. Si Hervé Renard semble sur la réserve, le boss des Lions de l'Atlas a peut être de bonnes raisons.
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A quelques semaines de la liste des 23 pour le Mondial Russe, les rumeurs vont bon train. Qui en sera qui n'en sera pas? De longs débats se profilent avant de connaître les choix du sélectionneur d'ici un mois environ. Lors du dernier rassemblement des Lions de l'Atlas, certains se sont interrogés sur les absences remarquées de quelques joueurs performants dans leurs club situés dans le Golfe Arabique. Voici pourquoi ils n'étaient pas là.

Forte concurrence

Tout d'abord il convient de mentionner que dans toutes les grandes sélections, la concurrence fait partie du jeu. Et si le Maroc s'est qualifié pour la Coupe du Monde 20 ans après sa dernière participation, l'émulation entre les joueurs y est pour beaucoup. Pour tirer le meilleur de ses ouailles, le coach doit instaurer ce que les athlètes vivent souvent au quotidien en club. 

Aujourd'hui, la sélection marocaine est considérée comme l'une des meilleures africaines. Et ce n'est pas un hasard. Les Lions de l'Atlas regorgent de talent. En Turquie, en Italie, en Espagne et en Allemagne, les internationaux du Royaume font le bonheurs de leurs employeurs. Schalke 04, la Juventus de Turin, l'Ajax Amsterdam ou encore Galatasaray, sont des clubs importants sur le vieux continent. Benatia, Belhanda, Ziyech sont des joueurs identifiés et pistés par les meilleurs. A tel point que la sélection d'Hervé Renard rapelle celle du Sénégal en 2002. Un groupe avec des joueurs chevronnés formés en Europe pour beaucoup, qui avaient renversé les champions du monde français lors du Mondial asiatique.

Évoluer dans le Golfe n'est absolument pas une tare, mais il est compliqué de soutenir la comparaison avec des coéquipiers issus des "grands championnats" ou des "grands clubs" à l'image d'Achraf Hakimi au Real Madrid.

Manque de compétition

Pour les joueurs évoluant dans des championnats comme ceux du Qatar, des Émirats ou de l'Arabie Saoudite, l'équation est difficile. Il faut d'abord "assurer" et ensuite espérer une place lors des rassemblements. Mais dans une année de Coupe du Monde, les inconnues sont plus nombreuses. Difficile d'imaginer un sportif opérationnel après quasiment 2 mois sans activité. L'entraînement ou l'entretien individuel ne remplacera jamais la compétition. Une fois que le titre est attibué et la saison locale terminée, les joueurs sont en vacances. Même si subsistent, pour certains, des finales de coupes à disputer par ci par là..;

Par ailleurs, les championnats du Golfe sont moins ryhtmés et moins exigeants qu'en Europe. Au moins de réputation. Donc les prétendants installés dans cette région du monde partent avec un handicap certain quand leurs camarades terminent leurs ligues courant mai.

Ce n'est donc pas une surprise si des Hamdallah, Barrada, El Arabi, Bencharki, El Adoua ou encore Batna, n'ont pas participé au rassemablement de Mars dernier. Renard prépare un Mondial, pour cela il doit pouvoir compter sur des joueurs compétitifs immédiatement.

L'exception qui confirme la règle

Il y en a toujours une. Elle devrait être incarnée par Mbark Boussoufa. Le joueur de 33 ans, membre d'Al-Jazia club à Abou Dabi, est un pilier du groupe de Renard. Par son expérience et son rôle dans le vestiaire, il est sans doute un des premiers noms que le Français cochera au moment d'établir sa liste. Formé entre l'Ajax et Chelsea, Boussoufa a joué à Anderlecht ou encore au Lokomotiv Moscou. Même si aujourd'hui il est lui aussi dans le Golfe, Renard devrait l'emmene,r car le milieu de terrain offensif est chez les Lions comme chez lui. International depuis 12 ans, Boussoufa possède un profil indispensable pour garantir l'esprit et la cohésion d'une équipe ambitieuse. 

Établir une liste de 23 noms dans un pays dont le niveau ne cesse de s'améliorer est un casse-tête. Mais gouverner c'est choisir!

Par Le360sport
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