Reprendre le foot après le coronavirus? Difficile, découvre la Chine

AFP

Des équipes encore effrayées par le coronavirus, des joueurs disséminés dans le monde qui ne peuvent pas rentrer... Reprendre le football après l'arrêt forcé causé par la pandémie de Covid-19 n'est pas une mince affaire, découvrent les Chinois.

Le 27/03/2020 à 09h09

Le pays où est apparu en décembre le nouveau coronavirus a été l'un des premiers à suspendre son championnat de foot, la Chinese Super League, dès janvier, et est l'un des premiers à envisager de le redémarrer, maintenant que l'épidémie y semble endiguée.

Mais la reprise se heurte à de nombreux problèmes, de mauvais augure pour les grands championnats européens, à l'arrêt eux aussi, et qui se demandent comment terminer la saison.

La semaine dernière, puis le 18 avril et le 2 mai ont été murmurés comme possibles dates de reprise de la Super League. C'était avant qu'un Brésilien évoluant en deuxième division chinoise n'attrape le coronavirus, un des cas importés qui font craindre à la Chine une reprise de l'épidémie.

Pour ne rien arranger, dimanche, le Belge Marouane Fellaini, évoluant au Shandong Luneng, est devenu le premier joueur de Super League diagnostiqué positif au Covid-19.

Et voilà le championnat encore décalé, à fin mai ou début juin selon le média spécialisé Soccer News. Peut-être même encore plus loin après la fermeture temporaire des frontières et la réduction drastique des vols internationaux décidées par les autorités chinoises.

Même sort pour le basket, autre sport majeur en Chine, qui ne pourra vraisemblablement pas reprendre en avril comme envisagé un temps. Un coup dur pour le pays, qui veut se montrer capable de revenir à la normale le plus vite possible.

Course d'obstacles 

D'autant que le virus qui circule toujours n'est pas le seul obstacle à la reprise du ballon rond.

Les Chinois ont déjà repris l'entraînement mais de nombreux joueurs et entraîneurs étrangers sont encore dans leur pays.

Or, à partir de samedi, même les étrangers disposant d'un visa ou d'un permis de séjour ne pourront plus entrer en Chine.

Plusieurs stars de la Super League, comme les Brésiliens Oscar, Hulk et Paulinho, se retrouvent prises dans une course contre la montre.

Même si les clubs les plus riches peuvent affréter des vols charters, il est probable que tout le monde ne pourra pas être de retour avant samedi.

Ceux qui parviendront à rentrer devront en outre passer un temps en quarantaine, retardant encore leur retour sur les terrains.

Et après une si longue pause, beaucoup de joueurs seront en méforme physique, de quoi faire craindre des difficultés pour un championnat au calendrier resserré.

D'autres joueurs se montrent hésitants à revenir, comme Cédric Bakambu. Sous contrat avec le Beijing Guoan, vice-champion chinois, le Congolais risque de rater la naissance de son deuxième enfant s'il repart en Chine.

"Je dois partir sans savoir quand je peux revenir", s'est désolé dans l'Equipe l'attaquant de 28 ans , inquiet de ne pas revoir sa famille pendant plusieurs mois.

Par Le360 (avec AFP)
Le 27/03/2020 à 09h09