"Sepp Blatter m’a mis la main aux fesses. C’était il y a quelques années lors d’une cérémonie du Ballon d’or, juste avant que je monte sur scène", a déclaré la joueuse américaine dans une interview à l’hebdomadaire portugais Expresso, à paraître samedi.
Elle a affirmé à Expresso que ce genre de situation était courant dans le football féminin. "Je l’ai constaté tout au long de ma carrière. J’espère que davantage d’athlètes vont oser en parler. Ce n’est pas juste à Hollywood, c’est rampant, il y a en probablement un peu partout", a-t-elle ajouté.
"J’ai moi-même eu de mauvaises expériences avec des joueuses qui sont toujours dans l’équipe. Je crois qu’il est important de dire que cela n’arrive pas qu’avec des hommes blancs et puissants. Ça peut arriver dans tous les milieux, ça peut se produire entre femmes, ça peut arriver n’importe où", a-t-elle poursuivi.
Cette accusation est "ridicule et absurde", a répondu Sepp Blatter, qui a dirigé la Fifa entre 1998 et 2015. Depuis le scandale entourant le producteur américain Harvey Weinstein, accusé par une centaine de femmes de harcèlement, agressions sexuelles ou viol, de nombreuses femmes ont pris la parole pour dénoncer les violences sexuelles dont elles ont été victimes.
Dans le monde du sport, les gymnastes américaines McKayla Maroney et Aly Raisman ont notamment dénoncé les abus sexuels qu’elle ont subis de la part d’un médecin de la sélection.