Supercoupe d’Afrique: Mazembe plus du tout puissant ?

Mentalement, le Wydad doit avoir le dessus sur les Congolais ce samedi. La dernière double confrontation en 2016 a souri au WAC. Pas de blocage psychologique à l’approche de la rencontre, et les Rouges ont toutes les raisons d’y croire… surtout que Mazembe n’est plus du tout puissant.

Les Congolais ont éliminé le FUS de la demi-finale de la coupe de la CAF la saison dernière. On les a suivi de très près, et le Fath pouvait espérer beaucoup mieux avec des joueurs plus expérimentés sur le terrain. Rien d’effrayant pour les Rouges… si ce n’est le palmarès d’un club très populaire sur le continent.

L’équipe de Lubumbashi a gagné trois ligues des champions lors des 10 dernières années (2009, 2010 et 2015). L’équipe congolaise a renoué avec les succès africains. Depuis les titres 1967 et 1968, le TP n’était plus monté sur le toit de l’Afrique. Le club peut remercier son influent président Moise Katumbi.

Longtemps gouverneur de la région du Katanga (depuis 2007), il a démissionné de son poste en 2015 pour devenir candidat à la présidence... en quittant le pays. Et depuis, l’équipe phare de la RDC n’est plus si puissante… Néanmoins, Mazembe fait preuve de caractère en s’accrochant à la coupe de la CAF, où le niveau n’est pas aussi relevé qu’en C1. La vente des stars n’a pas aidé le collectif, le départ (2016) du buteur tanzanien Samata vers Genk en Belgique a laissé un vide en attaque…

Champions en 2016 et 2017, les Corbeaux profitent de leur expérience mais sans vraiment impressionner. Face au FUS, on a vu une équipe soudée et qui joue en groupe. Défend à 11 pour attaquer à 7 ou 6 joueurs. Le TP a un système bien connu par toutes les équipes du continent, mais nul doute que Benzarti trouvera un moyen de museler ses adversaires.

Le public se chargera du dernier volet, qui dépasse le côté technique du match. La pression du stade à Casablanca fera toute la différence. Le cri des supporters réduira à néant toute l’expérience de Mazembe qui a déjà perdu beaucoup de sa puissance depuis que son président ne s'implique plus autant qu'avant dans la gestion de l'équipe … Katumbi était le "deuxième homme le plus puissant en République démocratique du Congo après le président Joseph Kabila" selon Jeuneafrique.