Talibans: le rêve du petit afghan fan de Messi tourne au cauchemar

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Murtaza, le jeune Afghan qui avait ému le monde avec son "maillot" Lionel Messi en plastique, a dû quitter l'Afghanistan à cause de menaces. Sa famille ne donne pas de précisions, mais comme Murtaza et ses parents vivent dans une zone contrôlée par les Talibans, il est facile d’imaginer d’où viennent les menaces.

Le 04/05/2016 à 09h00

Au point que son idole, Lionel Messi, lui-même touché par cette image, lui avait offert –aidé par l’Unicef dont il est ambassadeur- un équipement complet du FC Barcelone et un maillot dédicacé de la sélection albiceleste. «Avec toute mon affection», avait écrit sur ces objets l’attaquant argentin. Le rêve pour le garçonnet qui avait de nouveau posé avec tous ses trésors !

Seulement, cette belle histoire a tourné court puisque son père, Mohammad Arif Ahmadi, a confié à divers médias qu’ils avaient dû fuir leur pays. «J'ai pensé que ma famille et moi étions en danger donc nous avons quitté l'Afghanistan», a-t-il déclaré à l'AFP.

Il a simplement expliqué avoir reçu plusieurs menaces téléphoniques, et craindre l’enlèvement de son fils, selon l’agence de presse afghane Khaama Press.

On ignore d’où provenaient ces intimidations, mais Murtaza Ahmadi et sa famille vivaient dans une zone contrôlée par les Taliban, dans le district de Jaghuri. «Je n'ai pas le choix», a conclu le papa.

La famille serait pour l’heure établie à Quetta, au Pakistan, mais a demandé au Haut Commissariat des Nations unies (UNHCR) de l'envoyer «dans n'importe quel pays sûr».

Un porte-parole de l’agence de l’ONU a confirmé à l’AFP que la famille avait effectué une demande d'immigration et que son dossier était en cours de traitement.

Dans une interview avec BBC Urdu, Murtaza a dit qu'il aimait toujours Messi et souhaitait encore le rencontrer. Toutefois, sa famille a indiqué que la Fédération afghane de football avait promis d'organiser une rencontre avec la star de football, mais sans y donner suite.

En mars, une source de la Leo Messi Foundation avait reconnu, dans les colonnes du «Daily Mail», que «la rencontre n’aura (it) pas lieu». «Nous avons des centaines de demandes d’enfants de par le monde, et la vérité est que nous ne pouvons pas toutes les satisfaire», a-t-elle ajouté. Et d’insister : «Nous aimerions, mais c’est impossible».

Par Le360 (avec AFP)
Le 04/05/2016 à 09h00