Une CAN 2019 pas comme les autres

Une première Coupe d'Afrique des nations disputée en été, à 24 équipes, avec des joueurs qui évoluent pour la majorité en Europe, les ingrédients de la 32e édition de la CAN qui a lieu en Égypte en font un cru qui s’annonce exceptionnel, selon France Football du 20 juin.

Cependant, les experts s’accordent à dire que la compétition sera très rude pour les joueurs en raison de la chaleur et l’humidité du delta du Nil, sans oublier un foot africain connu pour l’engagement physique et des matchs tournant souvent à la bataille, où les joueurs se rendent coup pour coup.

«Oui, la CAN, c'est l'intensité physique, on le sait. Mais il n'y a pas que ça. Ces deux dernières éditions, les équipes proposaient beaucoup plus de football», reconnaît l'international malien Modibo Maiga.

Malgré l’engagement des joueurs, leur ferveur peut s’estomper en raison de la qualité de la pelouse qui laisse à désirer et qui pose de véritables problèmes, particulièrement aux attaquants en raison des faux rebonds, des parties de gazon arrachées. Dans ces conditions, les joueurs qui évoluent en Europe ont des difficultés parce que ce ne sont pas les mêmes conditions, et les meilleurs buteurs du tournoi tournent seulement à trois ou quatre petits buts.

Sur le plan tactique, les matches sont plus brouillons, moins fluides, mais c'est peut-être aussi ce qui fait le charme de la Coupe d'Afrique des nations. Mais depuis quelques années, la culture tactique commence petit à petit à s'importer sur le continent, en raison des entraîneurs européens adeptes de cette touche tactique qui manquait parfois au football africain.

Cette CAN devrait donc être l'une des plus intéressantes à suivre et toutes les conditions semblent réunies cette année pour voir du beau football. Réponse à partir de ce vendredi avec le match d'ouverture entre l'Égypte et le Zimbabwe.
Fayçal Ismaili