Confiné dans les Yvelines, en banlieue parisienne, à cause de l'épidémie due au coronavirus, le sélectionneur du Maroc, Vahid Halilhodzic a déclaré que sa situation ne peut pas être pire que celle qu’il a vécue lors la guerre en ex-Yougoslavie, il y a trente ans, rapporte le quotidien Al Massae du 25 mars.
Vahid a confié au quotidien Le Parisien que quand il était à Mostar, où il occupait le poste de directeur sportif du club local, la ville se faisait bombarder tous les jours. "Toutes les activités se sont arrêtées. Je ne pouvais plus travailler. Sarajevo et Mostar ont été encerclées et bloquées par les belligérants… Mais nous étions pilonnés la journée et la nuit, il y avait des batailles dans les rues avec des gens en cagoule, alors je ne peux pas comparer avec l'épreuve actuelle", a-t-il déclaré.
Confiné chez lui à Mostar, il se contentait de marcher dans le jardin, et ce pendant presque deux années d’affilée. Le Franco-Bosniaque a également failli perdre la vie après avoir critiqué les Croates fascistes lors d’une émission radio. "J'ai reçu ensuite un appel d'un ami qui m'a dit de me cacher parce que j'allais être visé. A minuit dix, ma maison a été ciblée pendant 45 minutes. Je me suis caché au fond de ma cave", a-t-il confié au Parisien.
Pour garder le moral, Vahid minimise la situation actuelle et en rigole avec ses proches, mais déclare avoir peur pour le continent africain face à l’épidémie. "Si le continent est touché, ce sera la pire des choses", a-t-il prévenu.