Avec des yeux qui brillent d’intelligence, il fixe son interlocuteur, prend un moment de réflexion avant de répondre. Même quand il est contrarié, Ahmad Ahmad garde un calme impérial : «Je ne comprends pas pourquoi, vous les medias, vous comparez l’Afrique qui est un continent, avec un pays comme les Etats Unis. Depuis la création de la coupe du monde, l’Afrique n’a abrité qu’un seul mondial et les USA seuls l’ont déjà organisé en 1994… »
Autant dire que le président de la CAF s’engage à fond dans la candidature africaine du Maroc. Il récuse tout retour en arrière de la CAF quant à son soutien public au royaume après « La mise en garde» du président de la FIFA, Gianni Infantino. La subtilité de sa réponse est tout aussi révélatrice de sa personnalité: «Pour faire une campagne, il n’est pas nécessaire de faire des déclarations aux médias.
Il y a d’autres moyens pour que les Africains soutiennent la candidature marocaine. Vous savez il y un proverbe africain qui dit: «Quand on va à la chasse on ne fait pas de bruit… » C’est clair et net, pas la peine de disserter encore plus sur les intentions de la CAF.
En revanche, Ahmad Ahmad est plus catégorique sur l’organe qui va désigner le pays qui va organiser le Mondial 2026: «Le congrès de la FIFA est seul habilité à décider, par vote, du pays qui va abriter la coupe du monde. Il est normal que les rapports du groupe de travail passent par le Conseil de la FIFA. Mais ce n’est pas à ce niveau que la décision va être prise. Pour la simple raison que la nouvelle procédure de désignation a été actée lors du congrès de la FIFA tenu à Bahreïn le 11 mais 2017. Et comme le congrès est souverain, c’est à lui, et à lui seul, de voter pour l’un ou l’autre candidat en juin à Moscou.» Cela résonne comme une musique d’espoir pour Maroc 2026
Le président de la CAF demeure serein et semble ne pas avoir de doute sur la transparence du Conseil de la FIFA: «Aucun candidat ne sera éliminé sur la base des rapports du groupe de travail à moins que…» Dont acte.