Toutes les composantes de l’univers politico-sportif du royaume se sont données rendez-vous ce matin à Casablanca, lors de la conférence de presse du comité de candidature Maroc 2026. Tous les ministres concernés étaient présents aux côtés d’Ahmed Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports, de Moulay Hafid Elalami, président du comité de candidature Maroc 2026, et Fouzi Lekjaa, président de la FRMF.
Ce dernier a d’abord pris la parole pour louer le dossier marocain, et «rassurer» les médias présents sur les véritables chances du royaume d’accueillir la Coupe du Monde 2026. Face au dossier américain (USA-Mexique-Canada), le Maroc a quelques avantages à faire valoir. Si pour les infrastructures il reste des efforts à fournir pour être au niveau du géant américain, d’autres facteurs peuvent jouer un grand rôle dans l’attribution du Mondial au Maroc.
Une candidature solide
Le dossier marocain sera examiné par une commission spéciale de la FIFA, qui visitera le royaume en avril prochain. Le président de la fédération a souligné que le dossier serait évalué sur la base de trois volets: les infrastructures sportives, les retombées économiques estimées et les transports. Chaque secteur comptera à part plus ou moins égale: un tiers chacun.
2026 est déjà la cinquième candidature du Maroc à l'organisation de la Coupe du Monde. Cette fois c'est peut être la bonne! En effet, en 2015 un séisme a frappé une FIFA corrompue et rayé de la carte un certain sepp Blatter... Depuis, la donne a changé: fini le comité de 24 personnes qui décident dans leur coin, place à la démocratie et au vote opéré par les 211 fédérations affiliées à la FIFA.
Le dossier de tout un continent
Donc 106 voix suffisent pour décrocher la lune et s'assurer un triomphe le 13 juin prochain en Russie. La veille du coup d’envoi du Mondial, le verdict sera rendu et Moulay Hafid Elalami, confiant, annonce que “ce jour sera un jour de fête pour le royaume”. Assuré d’avoir les votes des membres de la Confédération africaine de football, le président du comité a remercié la CAF pour son soutien inconditionnel.
Car si l'adversaire américain présente un dossier commun à 3 nations, le Maroc est seul. En terme d'infrastrutures sportives c'est un écueil. Mais il est assuré d’avoir derrière lui 54 pays africains qui vont œuvrer pour la réussite de la compétition. "C’est un dossier marocain, mais surtout africain", ont répété les intervenants de la conférence. Un argument de taille, capable de faire basculer la décision car le Maroc n’hésitera pas à faire parler sa force diplomatique pour convaincre les votants et pas seulement les Africains…
