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Vidéo. RÉTRO 2017: Hervé, le Renard qui a dompté les Lions

Rétrospective. Le Mondial, la CAN, le sacre de Wydad, la médaille de Bekkali, Rabii, Bennani, Azaitar, Zouak… Une galerie de héros a peuplé l'année sportive 2017. Le360 Sport revient, ici, sur l’excellent parcours du sorcier blanc Hervé Renard à la tête de l’équipe nationale.

On vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne vont certainement pas connaitre. Le Maroc en ce temps-là, brillait, ici et là. De Mexico 70 à France 98, en passant par les Mondiaux 86 et 94, les Lions de l’Atlas rugissaient dans la plus grand-messe du football mondial: la Coupe du Monde de la FIFA.

Mais depuis cette élimination au premier tour du Mondial français, les joueurs made in Morocco ont raté les éditions de 2002, 2006, 2010 et 2014, une éternité pour une des plus grandes sélections du continent.

Et pour mettre fin à toutes ces années de disette, les dirigeants de la Fédération royale marocaine de football ont décidé d’appliquer à la lettre un vieil adage français qui dit: “il faut coudre la peau du renard avec celle du lion”.

Zaki Out, Renard In

Fouzi Lekjaâ vire donc l’ancien sélectionneur, Badou Zaki, et nomme, le 12 février 2016, le double champion d’Afrique, le Français Hervé Renard.

Cette décision a enclenché une vague de critiques à l’encontre du nouveau patron du football vert et rouge, puisque l’ancien portier du WAC, avait un bilan presque parfait avec les Lions depuis qu’il en a pris les commandes: il était en tête du classement de son groupe qualificatif pour la CAN 2017 et qualifié pour le second tour des éliminatoires du Mondial 2018.

"Après plus de 20 mois passés à la tête du staff technique de l'équipe nationale A et les choix inconstants du sélectionneur national Badou Zaki ainsi que les résultats mitigés des rencontres amicales et officielles et les réactions d'inquiétude sur le futur des Lions de l'Atlas, en plus des relations tendues entre les membres du staff technique, la FRMF est parvenue, en accord avec M. Zaki, à la conclusion qu'il est de l'intérêt des deux parties de mettre fin à l'amiable à leur contrat, de manière à pouvoir revoir la stratégie de travail de la sélection A et rechercher les moyens susceptibles de la remettre sur la bonne voie", indique à l’époque la fédération avant d’introniser Renard à la tête de la sélection.

Un Renard Globe-trotteur
Avant d’imposer sa chemise blanche sur le banc de touche des Lions de l’Atlas, le Français s’est lancé dans la carrière d’entraîneur à Draguignan avant de rencontrer Claude Le Roy, vainqueur de la CAN avec le Cameroun en 1988, qui lui ouvre les portes d’une vie migrante. Dans le sillage du pionnier des entraîneurs étrangers en Afrique dont il devient l’adjoint, il démarre son aventure au niveau international (Chine, Cambridge) avant de prendre en main Cherbourg, un club de D3 française.

Il aide ensuite Claude Le Roy à placer le Ghana sur la troisième marche de la CAN 2008 avant de s’enraciner en Afrique. En 2010, il mène la Zambie aux quarts de finale de la CAN avant de la faire triompher deux ans plus tard dans cette compétition après deux courtes expériences en Angola et à la tête de l’USM Alger. Le sacre surprise des Chipolopolos zambiens fait de lui le sélectionneur le plus coté du continent. Il prend les commandes des Éléphants ivoiriens avec lesquels il remporte son second titre africain en 2015.

Objectif monde
Après son court passage à Lille, il revient à ses premières amours. Présenté en guest-star lors d’une conférence de presse au siège de la FRMF, le Français promet de redorer le blason des Lions et les qualifier à la Coupe du Monde, son principal objectif. Et les premiers résultats ne se font pas attendre. À la CAN 2017, organisée au Gabon.

Les Benatia, Ahmadi et autres Boussoufa se hissent pour la première fois au second tour d’une phase finale de Coupe d’Afrique depuis 2004. Et malgré leur défaite aux portes des demies face aux Pharaons égyptiens, ce tournoi gabonais offre les prémices d’une équipe nationale solide, capable de défier les gros calibres du continent.

Défense d’entrer
Ne dit-on pas que les défaites sont souvent les points de départ des plus grandes victoires. L’imperméable équipe du Maroc est peut-être née ce 29 janvier 2017. Depuis, Hervé Renard et ses Lions font profil bas et cela leur réussit à merveille.

Avec les Benatia, Saiss, Hakimi, Dirar, Mohamadi, Banoune, Yamiq et autre Bounou, le sélectionneur national a bâti une forteresse infranchissable sur laquelle ont échoué toutes les équipes du groupe C des éliminatoires. Mieux encore, avec zéro but encaissé, ils ont battu un record jamais établi dans toute l’histoire des éliminatoires d’une CDM.

Hervé a trouvé de vrais renards de surfaces
La défense n’était pas le seul chantier sur lequel s’est penché le Renard. Longtemps critiqués pour leur manque d’efficacité devant les cages adverses, les attaquants de l’équipe nationale se sont lâchés face aux Gabonais, Ivoiriens et Maliens. Khalid Boutaïb a marqué un triplé face aux coéquipiers de Pierre-Emerick Aubameyang, en octobre dernier à Casablanca, Ziyech, Hakimi, Mahi, Fajr ont explosé les Aigles à Rabat (6-0) et enfin Nabil Dirar et Mehdi Benatia ont offert la victoire aux Lions face aux Éléphants, à Abidjan. Une victoire qui offre aux Marocains leur ticket pour la cinquième Coupe du Monde de leur histoire.

Aujourd’hui, les Lions de l’Atlas repartent donc de loin, très loin même, à des années lumière d’un passé aussi lointain que glorieux, mais avec un Renard à leur tête, leur retour au premier plan n’en sera que plus beau!

Par Hajar Toufik et Adil Azeroual
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