Vidéos. CHAN 2018. Maroc-Libye: comment jouent les Chevaliers?

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Le Maroc affronte, cet après-midi, la Libye en demi-finale du CHAN. Les Lions de l'Atlas sont favoris sur le papier, mais les chevaliers seront durs à croquer. D’autant plus qu’ils ont déjà remporté cette compétition en 2014 et ont affiché de belles prestations au premier tour du tournoi.

Le 31/01/2018 à 12h35, mis à jour le 31/01/2018 à 12h54

Le jeu des Libyens, adversaires des Lions de Jamal Sellami en demi-finale du CHAN, allie le réalisme tunisien et le jeu court et rapide des Algériens. Cette nation du football est capable de faire de belles choses dès qu'il s'agit de compétitions régionales: finaliste de la Coupe arabe en 2012 et championne du CHAN 2014.


 


Pour cette 5e édition du championnat d'Afrique 2018, qui se joue au Maroc, les Chevaliers ont eu droit au soutien inconditionnel du public marocain. Un beau geste qui changera, à coup sûr de camp ce mercredi, puisque les deux pays se croisent à un pas de la finale.

Lors de cette compétition, les hommes de Omar Mohamed El Maryami ont démarré fort en battant la Guinée-équatoriale (3-0). Ils ont ensuite eu du mal à confirmer lors du second match en perdant face au Nigeria (1-0) avant de se ressaisir lors du dernier match de la poule, face au Rwanda. C’est en toute fin de match que les Chevaliers ont pu crier victoire, grâce à un but inscrit dans les arrêts de jeu par d'El Moatasem Abushnaf. Les Libyens ont rempli leur mission et tout ce qui reste de la compétition, n’est que du "bonus" pour cette équipe qui s’améliore au fil des rencontres.


 


Malgré la suspension du championnat libyen à cause de la guerre qui ronge ce pays, cette équipe arrive, tout de même, à effectuer des stages et jouer des matchs amicaux. Il y a 7 mois, les Lions de l’Atlas locaux, qui étaient en stage en Tunisie, ont affronté en amical cette même formation libyenne qu’ils ont étrillée ( 5-1). Mais il n’y a point de comparaison avec la rencontre d’aujourd’hui, d’autant plus que ce match amical a été joué à huis clos.

Il faut donc se méfier de cette équipe qui possède des joueurs en attaque capables de faire la différence balle aux pieds. Loin d’être brouillons techniquement, leur jeu se base essentiellement sur des passes courtes et ils peuvent s’adapter facilement à l’adversaire. Face au Nigéria, les Libyens n'ont pas hésité pas à jouer long. En revanche contre la Guinée-équatoriale, ils ont pris soin de sortir plusieurs ballons proprement pour construire des attaques. Contre les Lions de l’Atlas, ils vont mettre du cœur dans chaque contact pour gagner un maximum de duels. Car face au pays hôte poussé par son public, les Chevaliers savent qu’il faudra plus que du talent pour réussir. La ferveur dans les cafés de Tripoli en dit long sur l'importance de la compétition pour les Libyens.


 


Les Chevaliers de la Méditerranée sont soutenus par tout un peuple déprimé par la guerre et qui n'a que le football pour déstresser. Leur entraîneur jouera sur cette corde sensible pour motiver ses joueurs. Dans certaines circonstances, ce facteur suffit pour gagner des matchs de football. Les Libyens l’ont prouvé face au Rwanda et contre le Congo en quart de finale (victoire aux penaltys). Ils se battront jusqu’au bout pour le moindre ballon, et il faudra que nos Lions restent sur leurs gardes malgré le soutien du public.

Car après tout, ce match est un derby maghrébin qui demeure compliqué à gérer pour les entraîneurs qui devront mettre les émotions de côté pour transmettre uniquement de l'énergie positive à leurs joueurs. Notre adversaire du jour a le talent qu'il faut pour titiller les Lions. Notre défense devra surveiller de près Salah Taher (21), buteur des Chevaliers face au Congo et déjà auteur d'un doublé lors du premier match de la compétition. 


 


 


 

Le 31/01/2018 à 12h35, mis à jour le 31/01/2018 à 12h54