WAC-EST, ou quand la politique s'en mêle

La finale retour de la Ligue des champions africaine entre l’Espérance de Tunis et le Wydad de Casablanca, prévue ce vendredi au stade Radès, n’a toujours pas fini de faire couler l’encre. La tension est à son paroxysme et la rencontre a dépassé le simple caractère sportif pour toucher également la sphère politique. Avec les moyens dont elle dispose, chaque partie essaye de défendre au mieux ses intérêts.

Ainsi, la ministre tunisienne du Sport, Sonia Ben Cheikh, s’est rendue mardi dernier au stade d’entraînement des joueurs de l’Espérance de Tunis pour leur apporter son soutien, nous apprend le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition du jeudi 30 mai.

Selon des sources médiatiques tunisiennes, la ministre s’est en effet entretenue avec le président du club, Hamdi Meddeb. L’entretien a porté sur le soutien que le gouvernement tunisien serait prêt à accorder à l’Espérance de Tunis pour remporter le titre africain. La ministre a rappelé tout l’intérêt des hautes instances du pays pour la rencontre, et sa prédisposition à apporter à l'EST toute l’aide financière et logistique nécessaire.

Du côté du Wydad de Casablanca, le gouvernement marocain est entré en lice pour demander aux Tunisiens de garantir la sécurité de leurs hôtes wadydis. Ce point constitue une priorité pour le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui porte un intérêt particulier à cette rencontre, notamment en matière de sécurité des supporters wydadis en déplacement à Tunis, et qui avaient reçu des menaces de mort de la part des ultras du Taraji.

De son côté le ministre de la Jeunesse et des sports a tout simplement espéré, sportivement, que le Wydad de Casablanca remporte le titre africain.

Par ailleurs, l’ancien président de l’Espérance, Slim Chiboub, a avoué que la Tunisie profitait, par le passé, de sa forte présence au sein de la CAF pour influer sur la désignation des arbitres (sic !).