Décidemment, l’affaire de la sex-tape impliquant la star française du Real Madrid, Karim Benzema, n’en finit pas de susciter des frictions politico-sportivo-judiciaire Après l’Elysée et Matignon qui ont conseillé de ne pas sélectionner Karim en équipe de France en prévision de l’Euro 2016, puis la décision conjointe de Didier Deschamps, entraîneur des Bleus ,et du président de la 3F, Noël Le Graet, de se passer du meilleur attaquant français actuel, place au bras de fer entre les hommes de la loi.
Nathalie Boutard, la juge de Versailles en charge de l’instruction du dossier, n’a apparemment pas apprécié que le célèbre avocat lillois, Maître Éric Dupond-Moretti, prenne en charge la défense du franco-algérien.
Moretti, après l’avoir informée qu’il est désormais membre de la défense de Benzema, lui a adressé, le 11 avril dernier, une demande de complément d’enquête. En guise de réponse, la juge a immédiatement saisi le parquet, le 13 avril, pour se plaindre d’une prétendue violation du secret professionnel. Une façon de dire que Moretti n’est pas l’avocat de Benzema.
Et ce n’est que ce 4 mai que cette affaire a été revelée par la presse française, quelques petites heures seulement avant le début la demi-finale Real-Atlético, où Benzema était finalement absent pour blessure.
Mi-moqueur, mi-perfide, Moretti a immédiatement réagi à travers les médias français: "L’excellente juge Madame Boutard qui pense que quand un avocat travaille avec un autre avocat, c’est une violation du secret professionnel… Or, pour tout ce qui est violation du secret de l’instruction avérée, les écoutes qui ont été données, par qui je n’en sais rien, elle n’a pas levé le petit doigt".
Et l’avocat va plus loin. «Je vais la récuser, parce que si elle veut avoir un procès, madame Boutard, elle va avoir un procès». Et qui le gagnera ce match dans le match?