La rencontre amicale qui a opposé la France à l’Espagne, le mardi 28 mars, a été marquée par deux faits de matchs inédits. Un but des Bleus invalidé et un autre, espagnol, validé par l’arbitre après avoir consulté ses assistants qui visionnaient le match dans un van à l’extérieur du stade, rappelle le portail sport24.lefigaro.fr du 30 mars.
La réaction du coach Didier Deschamps ne s’est pas fait attendre puisqu’il a posté un message de résignation sur twitter: «Pour ou contre l’arbitrage vidéo? Le débat y est et y sera. Il faudra bien s’habituer.» Du côté des joueurs, le schisme est encore plus prononcé, rapporte Le Figaro. «Ce système rend les décisions justes», indiquent Hugo Lloris et Kylian Mbappé. «Ça évite les inégalités», résume l’attaquant de 18 ans.
Dans le rang des dubitatifs, Kevin Gameiro est plutôt old school assumé. L’argument du «rythme cassé, d’un jeu haché» se mêle à celui plus poétique du : «le foot, c’est aussi des erreurs d’hommes, d’arbitres, de joueurs. Quand tu fêtes un but et qu’on te l’annule deux minutes après, c’est rageant, ça met un coup derrière la tête», indique Gameiro qui ne semble pas emballé par cette évolution. Dans le camp de refuzniks de cette technologie, l’attaquant Layvin Kurzawa s’est montré encore plus catégorique : « Ça a tué notre match. Mais on ne peut rien y faire.»
Cependant, le quotidien français qualifie le débat autour de la vidéo de vrai-faux suspense en raison de son application inéluctable dans le football mondial. Sous l’impulsion de Gianni Infantino, président de la FIFA, la mise en place de cette mesure phare a été érigée comme une priorité. Pour y parvenir, Infantino met tous les atouts de son côté pour augmenter les revenus financiers de la FIFA avec les droits TV, les recettes marketing ou encore la billetterie. Bienvenue dans le culte du replay.
