Zidane appelle à un Catenaccio contre Marine Le Pen

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Kiosque360. À une semaine du deuxième tour de l’élection présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, l’entraîneur du Real Madrid, Zinedine Zidane, est sorti de sa réserve. Il appelle, comme en 2002, à ne pas voter pour la candidature du Front national.

Le 30/04/2017 à 19h27, mis à jour le 30/04/2017 à 20h00

«Le message, c’est toujours le même, celui de 2002. Je suis loin de toutes ces idées-là, de ce Front national. Il faut éviter au maximum ça. Les extrêmes, ce n’est jamais bon», a déclaré Zizou à l’occasion d’une conférence de presse d’avant-match Real-Valence, indique SoFoot du 29 avril. C’est la deuxième fois que l’entraîneur des Merengues sort de sa légendaire réserve pour exprimer une opinion politique.

En 2002 lorsque le Front national, mené par Jean-Marie Le Pen, atteint le second tour en éliminant le candidat socialiste, Lionel Jospin, c’est la stupéfaction générale en France. Zidane avait estimé que c’était un «parti qui ne correspond pas du tout aux valeurs de la France». Accompagné de plusieurs artistes comme Gérard Depardieu, Jean-Jacques Goldman ou le rappeur Akhenaton, il avait appelé à ne pas voter pour le père de l’actuelle candidate.

Suite à cette déclaration, la candidate FN a indiqué que l’icône du football français se faisait «manipuler par des gens qui se servent de sa notoriété». Elle a d’abord rétorqué : «C’est son avis. Qu’est-ce que voulez que je vous dise, il peut donner des conseils en foot, il est assez bon, il faut bien le dire, mais en politique ce n’est pas une certitude». Et d’ajouter : «Vous me direz, avec ce qu’il gagne, je comprends qu’il vote Macron en même temps». Marine Le Pen a également saisi l’occasion pour tacler son adversaire de dimanche prochain, Emmanuel Macron, qu’elle considère comme le candidat des riches : «Je suppose que M. Zinedine Zidane a pas mal de capital financier et que donc il a tout intérêt probablement à l’élection de M. Macron pour préserver la richesse qu’il a pu obtenir, grâce à son talent», a-t-elle dit. Une allusion claire à la proposition d’Emmanuel Macron de supprimer en partie l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Balle au centre !

Par Faycal Ismaili
Le 30/04/2017 à 19h27, mis à jour le 30/04/2017 à 20h00