Il y a des matchs comme ça, où tout réussi à un joueur. Tout ce qu'il tente, tout ce qu'il entreprend se transforme en or. Et il faut dire qu'Achraf Bencharki a bien choisi sa soirée pour briller. Car sans lui, on imagine mal comment le Wydad allait sortir vainqueur de ce bras de fer face à l'USM Alger.
Aligné en pointe de l'attaque, l'ancien du MAS était déjà le plus actif. Il courait 3 fois moins qu'El Haddad, mais savait optimiser ses efforts pour tirer le meilleur de ses actions . En première période, sur la seule réelle action du Wydad, il n'hésite pas à pousser le ballon devant lui alors qu'il était sous la pression des défenseurs. En grand joueur qu'il est, il a eu la vista de lever la tête au bon moment et trouver El Karti en retrait pour le 1-0. Merci Bencharki.
En seconde période, il était le seul à savoir garder le ballon pour faire respirer ses défenseurs sous pression. Ensuite, il a suffi de deux passes pour envoyer Ounnajem, en TGV sur sa ligne avant de vouloir pénétrer et profiter finalement d'un coup franc, proche des 18 m. Ounnajem centre, et qui surgit entre des défenseurs de plus de 1m80? Achraf Bencharki bien sûr. C'était sa soirée, et il le sentait. Une tête et voilà que le break est fait, mais c'était sans compter sur l'impulsivité d'Attouchi, qui laissa les siens finir cette demi-finale à 10 contre 11 joueurs remontés.
L'USMA a réduit le score, a pressé et a obtenu une multitude de corners. Sur contre, tous les attaquants se sont amusés à manquer l'immanquable, prendre des décisions bizarres à l'image d'Aoulad, le grand point d'interrogation. Mais il a fallu qu'un ballon arrive à Bencharki, pour qu'il fasse jubiler 45.000 supporters. Balle au pied il a pénétré le carré adverse, avant d'éliminer le défenseur et crucifier le gardien d'une frappe surpuissante. Il a rendu les fans fous de joie, et a fait taire les critiques... Le gamin de Fès était touché par la grâce au grand bonheur de son entraîneur.