Vidéo. Finale LDC: la télé publique catalane supporte la Juventus face au Real

Le spot de présentation de la finale de samedi à Cardiff s'ouvre par une image des footballeurs du Real Madrid - grand rival du FC Barcelone - levant le trophée de l'édition antérieure.

Puis défilent des images des joueurs de l'équipe italienne, tandis qu'une voix off dit en catalan: "seuls onze hommes sont capables d'éviter l'inévitable, onze hommes prêts à changer le destin et à faire vivre une nuit noire à la toute-puissante équipe en blanc".

La chaîne TV3 a diffusé cette annonce en pleine période de confrontation entre le gouvernement espagnol et l'exécutif régional catalan.
Le gouvernement catalan, dirigé par les séparatistes, est décidé à organiser à l'automne un référendum sur l'indépendance de la région. Mais le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy (PP) ne cesse de répéter qu'il ne permettra en aucun cas une telle consultation, estimant qu'il revient à tous les Espagnols de se prononcer sur l'unité du pays.

Le spot a généré un torrent de critiques et de sarcasmes sur les réseaux sociaux où certains rappelaient que c'était précisément la Juventus qui avait éliminé le Barça en quarts de finale de Ligue des Champions.

L'élu conservateur Xavier Garc?a Albiol, dirigeant en Catalogne du Parti populaire (PP) au pouvoir en Espagne, s'est joint aux critiques sur son compte Twitter: "Je ne suis pas du Real Madrid mais c'est le meilleur exemple de la honte qu'est devenue TV3", a-t-il écrit.

Le journaliste Carles Francino, supporter du Barça, ancien employé de TV3 et présentateur d'un programme sur la radio Cadena SER, a estimé que la chaîne méritait un "carton rouge" en rappelant qu'elle était financée par les impôts de spectateurs de tous bords.

En défense, une source au sein de la chaîne a argumenté que le spot avait été conçu pour "susciter la plus grande attente parmi les spectateurs de TV3", "de façon épique", en mettant en avant les possibilités de la Juventus face au Real Madrid, grand favori.
Cette source au sein de TV3 a aussi plaidé qu'il s'agissait de "créativité publicitaire et non pas de journalisme".