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Les ultras

Vidéo-retro. Violences dans les stades: guérir le mal par le mal, est-ce vraiment la solution?

L’année 2016 a été noircie par des violences liées principalement au football. Le derby casablancais, le Clasico AS FAR-WAC, les tristes événements qui ont ponctué le match Raja-CRA, le vandalisme qui a marqué le village de Jemâat Shaim et tout récemment, les biens publics et privés saccagés après IRT-MAS ont poussé le gouvernement à interdire les ultras. Un remède qui pose problème.

Les violences qui ont marqué le stade Mohammed V à plusieurs reprises, ceux qui ont marqué le village de Jemâat Shaim, les policiers blessés après des bousculades et intrusions lors de AS FAR-WAC et finalement tous les biens vandalisés après IRT-MAS du mois de novembre dernier ont marqué cette année 2016. Quand cela devient récurrent, les questions se posent. Est-ce un problème dans les stades entre jeunes, ou est-ce un phénomène plus profond qui ronge notre société, et qui se dévoile au grand jour lors des matchs de football ?

La violence dans les stades existe depuis des lustres, mais nul doute que les tristes événements du 19 mars dernier resteront à jamais gravés dans la mémoire des supporters qui ont assisté à une scène d’une rare violence. Deux groupes ultras se sont échangé les coups, pour finalement faire deux victimes. Achraf et Azeddine, deux jeunes supporters sympathisants des «Green Boys». Un événement qui a poussé le ministère de l’Intérieur à interdire toute activité des ultras adu pays.

Partout dans le monde, il y a eu des débordements sur une période donnée. En Angleterre, en Italie, en Espagne, en Grèce et en Russie, des cas semblables se sont produits, mais la réaction des autorités n’a jamais été l’interdiction totale, ou la dissolution de tout un mouvement.

Car tout naturellement, interdiction rime avec «soif de l’interdit», surtout quand ce sont des jeunes qui considèrent les stades comme seul moyen de s’exprimer librement, d'autant plus qu'ils possèdent un immense talent pour réaliser de véritables œuvres d’art sur les gradins. Concrètement, l’influence de ces groupes interdits dans les stades, et également dans l’ensemble des médias, a été fortement ressentie sur le produit, notre Botola qui se retrouve sans âme, et les caisses des clubs qui souffrent terriblement du manque de recettes.

L’Angleterre a choisi de régler le problème à la source, à savoir l’éducation, la sensibilisation et les écoles. Le processus a pris de longues années, mais il suffit de voir la Premier League d’aujourd’hui pour avoir une idée du résultat.

Même si leur niveau footballistique est largement supérieur au nôtre, et leurs supporters ont un niveau de maturité bien plus élevé que la majorité des «supporters» marocains… pourquoi ne pas s’inspirer de l’exemple anglais ? Pour calmer les ardeurs, et ne pas pour autant perdre la passion qui ravive la flamme du football.

Par Nassim Elkerf
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