Ahmad Ahmad au Maroc: la régénération du foot africain comme priorité

Le Maroc a droit de beaucoup espérer du nouveau président de la CAF. Un dirigeant si empressé de connaître par lui-même et de bien étudier les institutions et les choses qui contribueront à l’évolution du football africain. Son accord pour que le Maroc organise le Mondial et quelques autres mesures courageuses ont témoigné déjà de son bon vouloir. Le nouvel empereur du football africain a fourni, pendant deux semaines, l’étoffe d’un conte où les péripéties n’ont pas manqué. C’est vers le Maroc que les regards se sont tournés depuis hier. Le président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad est arrivé, lundi, à Casablanca, pour son premier déplacement officiel, affirme Al Akhbar dans sa livraison du 29 mars, en donnant le plan de sa visite.

L’infusion de nouveaux éléments de vie dans le corps usé et dépourvu de chaleur de la CAF a commencé. Ahmad Ahmad secoue les vieilles habitudes. Nous y voyons un peu plus clair dans la perception du nouveau patron du foot africain.

Le quotidien arabophone lance le ton: «Depuis le Maroc commencera le renouveau du football africain». Oui, la CAF n’est plus ce chétif comptoir qui ne sert qu’à absorber l’argent. Elle a maintenant une vision et des ambitions. Et une envie de changement, acceuillie et abritée par le Maroc.

Celui dont l’élection a été accueillie par de longues salves d’applaudissements et par des cris d’admiration devrait visiter en avant-première le stade Mohammed V entièrement rénové. Il a déclaré qu’il ferait «un contrepoids nécessaire» contre les deals ambigus. Au rebours du système qu’avait adopté son prédécesseur, Ahmad Ahmad prône la transparence ; c’est un homme imbu des idées progressistes et des approches modernes.

 
Au moment de la publication de cette feuille, Ahmad Ahmad  tient une conférence de presse à Marrakech, une démonstration vigoureuse, un plaidoyer pour le renouveau du football africain. Convaincu de bonne heure que la CAF doit se réformer, il a toujours exigé une action solide dans ce sens, de quelque nom qu’on voulût l’appeler, intervention ou changement. Il pense avec raison que la CAF ferait des progrès si elle peut se mouvoir et agir comme un seul homme ; et obtenir cette unité tant attendue qui lui a toujours échappé comme une douce ombre fugitive.