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Equipe nationale. Hervé Renard: "Je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir"

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Hervé Renard est un entraîneur qui ne mâche pas ses mots. Sur le banc, en conférence de presse ou en interview, le technicien français dit toujours ce qu’il a à dire. Dans un entretien accordé à Medi1TV, le sélectionneur national se répète en tenant des propos parfois réfléchis, parfois nuancés. Pragmatisme ou égocentrisme?
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Généralement, quand on tient une antisèche dans la main, elle se voit et ça se ressent. Le sélectionneur national Hervé Renard, donne l’impression de la connaître par cœur. Cadré dans ses réponses,  laissant entendre qu’il s’est déjà posé toutes les questions que les journalistes et spécialistes se sont déjà posés.

Tout d’abord au sujet du choix de la ville de Marrakech, il a été clair. Il a déclaré qu’il était ouvert à toutes les villes du royaume. d’ailleurs mis à part la pelouse de Rabat qui selon lui, « n’est pas bonne », tous les terrains sont valables. Il déclare sa flamme au public casablancais et sa ferveur, mais le complexe sportif Mohammed V est toujours fermé. Le sélectionneur n’a pas caché son envie de jouer les deux prochains matchs officiels des Lions dans la ville blanche (Mali-Gabon).

Au moment d’aborder des sujets plus sérieux, tel que ses choix et le niveau de certains joueurs Hervé Renard a tenu à souligner qu’il ne changera jamais sa façon d’être et de faire, faisant allusion à sa déclaration « défaitiste » avant le choc Maroc-Côte d’Ivoire. Le sélectionneur affirme clairement que lors des 10 dernières années, les Éléphants ont joué 3 finales de CAN, et ont participé à 3 coupes du monde, pour montrer que la Côte d’Ivoire fait partie des meilleures équipes du monde.

À travers ces paroles on ressent certainement du respect pour son ex équipe, mais surtout une crainte qui dépasse un peu les limites de la logique. Avec tout le respect qu’on doit à un pays du football tel que le Maroc, et ses talents à travers le monde, la moindre des choses est de le mettre au même niveau que son adversaire. Ne serait-ce que pour le moral des joueurs pour qu'ils ne rentrent pas sur la pelouse avec un complexe d’infériorité face à des adversaires . Pour être bref, et dans le langage du football on dira que la Côte d’Ivoire est une belle équipe, mais ce n’est pas non plus le Brésil.

Les grandes lignes de son entretien avec Medi1TV ont été un ensemble de paroles déjà dites en conférence de presse, ou lors de précédents interviews. Mis à part quelques détails concernant la vie des joueurs au sein du groupe, et en particulier Mehdi Benatia et Younes Belhanda. Pour le capitaine des Lions, Hervé Renard affirme que malgré quelques appréhensions au début, le joueur de la Juventus « n’est pas là où il est aujourd’hui par hasard ».

Concernant Belhanda, et sa méforme continue avec l’équipe nationale, Renard juge que c’est un problème de joueurs qui jouent autour de lui. Car, pour lui, Belhanda est le joueur de football modèle, qui joue simple, en faisant jouer ses coéquipiers qui doivent être bons. N’oubliant pas de dire que c’est de la responsabilité de l’entraîneur de mettre le joueur dans les conditions optimales pour qu’il donne son maximum.

En se responsabilisant donc, et tout sourire, il a tout de même insisté que le Maroc n’ira pas à la CAN pour du tourisme, et qu’il compte sur son staff qui a la « formule secrète » pour remporter la coupe d’Afrique des nations. Mais sans pour autant cacher qu’il ne savait toujours pas, de quoi serait fait l’avenir. Mais ce qui est certain, c’est qu’il n’est pas prêt de lâcher son rêve de coupe du monde, en plus d'un retour gagnant en Ligue 1.

Par Nassim Elkerf
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