Hassad renouvelle la fermeté de son département contre le hooliganisme

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur.

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur.. DR

Le ministre de l'Intérieur Mohamed Hassad a réitéré la ferme volonté de son département de lutter «sans relâche» contre les violences dans les stades, appelant les dirigeants des clubs sportifs à ne plus s'ingérer dans les dossiers des personnes poursuivies pour violences et destruction de biens publics.

Le 19/04/2016 à 09h06

«Nous avons demandé aux dirigeants des clubs de ne plus s’ingérer dans les cas de personnes accusées de hooliganisme. S'ils veulent les soutenir, ils n’ont qu’à leur désigner des avocats», a déclaré lundi soir Mohamed Hassad devant les commissions parlementaires de l'Intérieur et des affaires sociales.

Ces deux commissions qui relèvent de la Chambre des représentants avaient invité, outre Hassad, le ministre délégué à l'Intérieur Cherki Drais, à expliquer les mesures prises par leur département après les violences du 19 mars au complexe Mohammed V entre les ultras du Raja de Casablanca. Ces tristes événements, rappelle-t-on, ont fait deux morts et une cinquantaine de blessés.

«Les ultra au Maroc, c'est fini ; les immenses banderoles, c'est fini et la tolérance est aussi finie», a-t-il martelé avant de pointer «certaines associations dont les encadreurs sont de vrais hooligans».

«Les fumigènes arrivent à l'intérieur des stades dans les autocars transportant les équipes», a ajouté le ministre de l’Intérieur avant de citer l’histoire de nombreux blessés transportés à l’hôpital et qui se sont avérés drogués.

Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et des sports, Lahcen Sekkouri, a estimé que l'approche sécuritaire n'était pas suffisante pour lutter contre le hooliganisme. Il a, en outre, appelé à la sensibilisation des jeunes à travers des campagnes de communication. Il a également évoqué la mise à disposition d'un budget de 210 millions de dirhams, destiné à réhabiliter les stades du royaume en vue de les doter des mesures de sécurité sine qua non.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 19/04/2016 à 09h06