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Hors jeu. La ruse du Renard

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Il y a quelque chose qui ne colle pas dans cet espace qui sépare l’Algérie de la lointaine Chine avec comme dénominateur commun Hervé Renard. Cela dégage beaucoup plus la ruse du renard que la magie du messie Renard.
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Beaucoup d’observateurs sportifs sont restés sceptiques face à l’information rapportée par certains médias, notamment français. Celle qui annonce que Hervé Renard a été contacté par les dirigeants algériens et chinois pour entrainer leur équipe nationale.

Pour le plus néophyte en la matière, ces offres semblent fabriquées de toutes pièces. Pour les spécialistes, ce sont des manœuvres du sélectionneur national pour augmenter sa cote et par ricochet ses émoluments.

Pour tout le monde, il est quand même  rarissime qu’un entraineur en fonction, de surcroit depuis à peine 6 mois, soit sollicité pour coacher d’autres équipes nationales.

La logique veut que l’on avalise toutes  ces hypothèses surtout quand Hervé Renard, via la FRMF, est sorti avec un communiqué on ne peut plus bizarre dans lequel il confirme ces contacts.

Même si on admet qu’il a été sollicité par les Chinois et les Algériens, Renard, et avec lui la FRMF, n’étaient pas obligés de commenter cette information d’une manière aussi officielle.

Le directeur technique du WAC, Mohamed Sahil, a raison de parler de «perle» et surtout de prendre le peuple du foot, voire le peuple marocain tout court de «naïf». Car il faut que le sélectionneur national réponde à cette question: qui a fuité l’information à la presse et notamment à France Football ?

Ce ne sont pas, quand même, les dirigeants algériens et chinois qui ont appelé les médias pour leur dire qu’ils ont contacté Hervé Renard. Bien au contraire, ce genre de transaction se fait dans la plus grande discrétion de la part des fédérations concernées. Donc…

Et puis franchement, Hervé Renard n’est pas le meilleur entraineur du monde pour que tout ce petit monde cherche à le débaucher pour l’embaucher.

Certes le CV du sélectionneur national est rehaussé par l’obtention de deux coupes d’Afrique des nations avec la Zambie et la Côte d’ivoire. Point barre.

Ce que l’on ne dit pas, c’est qu’il a été limogé par les dirigeants de Sochaux après avoir rétrogradé le club en ligue 2 en 2014. Mieux encore, avant d’être recruté par la FRMF, il avait été, aussi, limogé par le LOSC après six mois d’exercice seulement.

C’était en novembre 2015, soit quatre mois avant qu’il ne soit nommé sélectionneur national. A cette époque et à peine sorti d’un échec, on ne lui connaissait pas d’autres prétendants que le Maroc.

Pourtant Hervé Renard avait commis  plus qu’une perle envers le Maroc quand il a déclaré en 2014 à la presse algérienne : «Vous êtes fous ? Moi sélectionneur du Maroc ? Plutôt mourir ! ». Et d’enchainer: « Quand vous voyez une équipe qui n’a pas de sélectionneur depuis 1 an … vous avez direct une idée sur le sérieux de la fédération ».

Heureusement que les Marocains ne croient pas à tout ce que disent les médias algériens.

Par Hassan Benadad
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