C’est un tableau noir que vient de dresser le Conseil économique, social et environnemental (CESE) de la situation du sport au Maroc.
Selon Assabah daté du 28 mai, la grande conclusion du rapport du CESE c’est que la politique nationale du sport, lancée depuis 2008, est restée sur le papier. Si cette stratégie n’a pu être mise en œuvre, c’est parce que l’exécutif n’a jamais voté une loi-cadre concernant le sujet. Le CESE ajoute aussi que la politique du sport n’a pas besoin d’être mise à jour et qu’elle peut toujours être appliquée.
Le Conseil présidé par Ahmed Reda Chami pointe aussi du doigt la faiblesse des budgets du ministère de la Jeunesse et des sports. Le CESE reproche aussi aux différents ministres qui se sont succédé à la tête de ce département leur manque d’implication pour chercher de nouvelles ressources en vue de financer la stratégie et lui donner une chance de réussir.
À l’époque où Nawal El Moutawakkil était ministre, par exemple, l’évaluation des besoins financiers n’était pas la bonne, selon ce récent rapport. Le département des Sports avait estimé l’enveloppe nécessaire pour mettre en œuvre la stratégie à 12,5 milliards de dirhams. Selon nos confrères d’Assabah, à elle seule la Fédération royale marocaine de football a absorbé 70% de cette enveloppe entre 2010 et 2020.
Le CESE recommande par ailleurs la création d’un compte auprès du HCP pour assurer une surveillance optimale de la stratégie globale du sport. En plus, il serait judicieux, toujours selon le rapport, de mettre en place un autre compte pour soutenir le sport professionnel.