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L’enfer du décor. Et pourtant, elle tourne…

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Hervé Renard vient d’essuyer son premier revers médiatique au Maroc. Pour autant, il dit ne pas s’en offusquer, et garde espoir. Nous l'espérons aussi.
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Le match Maroc-Sao Tomé-et-Principe a beaucoup déçu. Bien qu’il fût une simple formalité, et donc sans réel enjeu, la prestation des Lions de l’Atlas en deçà de la moyenne a été sévèrement critiquée.

L’Argentin Helenio Herrera, le mythique entraîneur de l’Inter de Milan des années 1960 et du Barça des années 70, et qui fut aussi sélectionneur de l’Italie et de l’Espagne entre autres, avait vécu un temps au Maroc avec sa famille. On lui attribue la paternité du catenaccio. A ses détracteurs qui lui reprochaient son système ultra-défensif, il répondait : «Seul le tableau d’affichage compte».

Le tableau d’affichage et la victoire 2-0 n’ont cependant pas plaidé en faveur d’Hervé Renard. Tous les médias ont tiré à boulets rouges sur l’entraîneur national. Et pour cause: la manière n’y était pas.

Renard, qui a toujours fait montre d’un calme olympien, commence à perdre de son flegme. On l’a vu, à l’issue de la rencontre et lors de la conférence de presse qui a suivi, mal en point, voire déstabilisé. Sûr qu’il l’a été encore plus en lisant ou en ayant ouï-dire des critiques acerbes qui lui ont été adressées.

Pourtant, son bilan est jusque-là satisfaisant : quatre victoires et deux matchs nuls obtenus à l’extérieur, avec huit buts marqués et un seul encaissé. Mais le plus dur, on le sait, est à venir. Les prochaines échéances seront dures à négocier.

Renard, par ailleurs double vainqueur de la CAN avec la Côte d’Ivoire et la Zambie, sait parfaitement ce qu’est la vie d’un entraîneur : elle ressemble à un saut d’obstacles. Les jours qui passent sont autant de haies. Il doit surtout continuer son travail de reconstruction, en sachant que le temps n’est pas son meilleur allié. Tout comme les «35 millions entraîneurs marocains» qui l’attendent au tournant.

Quant à sa sincérité- chose devenue denrée rare par les temps qui courent- nul ne peut la contester. Et fait rare chez un entraîneur national, l’homme n’affiche pas de rancune, n’a pas d’a priori vis-à-vis d’aucun joueur.

«Bien faire et laisser dire», conseille le vieil adage. Pour le reste, on connaît les aléas du foot, une discipline qui n’est pas une science exacte. D’un (autre) grand entraîneur argentin, Jorge Valdano, on retient ces propos fort édifiants : «Les entraîneurs quadrillent le terrain, domestiquent les joueurs pour en faire des pièces maîtresses. Mais il y a une chose qui dérange: la balle. Elle tourne».

Par Abdelkader El-Aine
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