Mais les Marocains qui dominaient le milieu de terrain ont trop laissé le ballon aux Serbes au fil du match, s'exposant à de nombreux contres. Fébriles faces aux attaques rapides, les Lions ont abusé du jeu à risque dans leur surface. Heureusement sans grande conséquence.
Laisser l'initiative du jeu à son adversaire lorsqu'on mène, pourquoi pas? Reste à savoir si c'est un choix d'Hervé Renard ou une circonstance dictée par le match lui même...
Toujours est il que les coéquipiers de Belhanda ont une fâcheuse tendance à aller presser haut par à coups ce qui laisse beaucoup d'espaces aux attaquants adverses.
Points forts:
Hakim Ziyech s’est illustré avec ses dribbles et ses centres précis. Buteur et passeur décisif, le joueur de l'ajax Amsterdam est l'homme du match. il jouera à coup sûr un rôle déterminant en Russie par sa capacité de provocation balle au pied. Un véritable atout dans le football moderne.
Khalid Boutaïb a une nouvelle fois répondu présent. C'est lui qui donne la victoire aux Lions. L'attaquant du Yeni Malatyaspor a une nouvelle fois démontré son poids dans le dispositif offensif des Lions de l'Atlas.
Au milieu, Karim El Ahmadi et M'Barek Boussoufa ont fait un match sérieux , et ont permis au Maroc de garder le ballon dans les moments importants de la rencontre.
Peut mieux faire:
La meilleure défense des éliminatoires (zéro but encaissé!) ne s'est pas montrée à son avantage en Italie. Sur l'égalisation Serbe les coéquipiers de Benatia sont tous statiques... À leur décharge le buteur Serbe est légèrement hors jeu. Mais au très haut niveau c'est devenu un détail. L'assistance vidéo pour les arbitres peut éventuellement y remédier...
Les relances de Mohamedi laissent parfois perplexe. Le gardien des Lions s'est laissé aller à la précipitation en dégageant dans l'axe sans attendre que son bloc défensif soit positionné (57e). Sa situation en club (inutilisé D2 espagnole) peut devenir un enjeu à moins de 3 mois de la coupe du monde.
Le point à améliorer en urgence:
Les Lions ont montré trop de carences sur les coups de pieds arrêtés. Problèmes de réglages face à la percussion des Serbes? Manque de concentration? C'est sans doute un point à travailler car les Marocains ont souffert dans ce secteur. Renard le sait, dans une compétition resserrée comme le mondial, les coups de pieds arrêtés font souvent la différence.
Mais ne faisons pas la fine bouche, c'était un match de rentrée. Les Lions ont gagné. et c'est bien là l'essentiel. Rendez vous mardi à Casablanca pour confirmer, face à l'Ouzbékistan.